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mardi, décembre 19, 2006

Planet Aids "Apokalyptik AIDS"

















Style : Funeral Doom/Drone/Industrial/Noise
MCD Limited to 500 copies.

Released on vinyl in 2006.
1. Apokalyptik AIDS 28:08
Total playing time 28:08

Composé de membres de Bunkur et du groupe de black metal Fluisterwoud, "Planet Aids" nous entraine dans un maelstrom malsain et définitivement sombre duquel vous ne sortirez pas indemne. C'est lent, c'est froid et les cris scandés pratiquement tout au long du titre ajoute une touche supplémentaire à l'ambiance cauchemardesque.

Northaunt "Horizons"














2006 Cyclic Law
Style : drone ambient landscapes

Tracklisting :
1/Until dawn do us part
2/Night came to us
3/Horizons
4/The autumn sky
5/Night alone
6/With the stars as witness
7/The wilderness

Dès Until Dawn Do Us Part qui a le mérite de poser l’ambiance, Northaunt délivre à l’auditeur son chemin métaphysique jusqu’à l’embrassement de la nature. Ne pas vivre à côté d’elle, en dehors d’elle ou grâce à elle mais dans ses entrailles, dans sa pureté hyperboréale. Toujours cette Lumière du Nord que spiritualise le froid.

Northaunt après un Barren Land de toute beauté revient ici à une ascension polaire beaucoup plus épurée comme le traduit bien son clip The Wilderness. Celui-ci rappelle d’ailleurs étrangement le film expérimental Gerry de Gus Van Sant dont la B.O était le cultissime (pour les férus de classique contemporain) Tabula Rasa d’Arvo Part.

On navigue durant cette heure ambiante dans les mêmes horizons métaphysiques. L’homme ne semble plus exister face à la nature. Elle est tout du moins son Altérité radicale. Le norvégien coule tout au long de son œuvre des nappes drone qui corpéreisent la nature. Au détour de celles-ci, il place des boucles en forme de fines incursions mélodiques souvent surprenantes dont on croirait qu’elles sont des bruissements de… nuages. Ce Horizons fait entendre le ciel sous une autre forme donc, sous d’autres atours plus mystérieux.

Il est heuristique de relever que le dark ambient comme celui de ce norvégien rappelle toujours l’individuation jungienne et les processus psychanalytiques organiques. Par l’épuration musicale on interroge l’âme en faisant le vide autour d’elle…Reste à savoir si elle va répondre…Le dernier Raison d’Etre en appelle aussi à une recentrement organique mais avec des éléments industriels et rêches alors que Horizons balade l’auditeur dans des régions stratosphériques mais plus mélodieuses.

Comme toujours, l’écoute peut être soit dégagée ou alors minitieuse et attentive tout comme le professait l’inventeur Brian Eno. En l’occurrence, voilà une musique de relaxation sensible à écouter au casque blottit dans sa couche. On préferera cependant à ce drone délicat, Barren Land plus fouillé et travaillé car il maintient plus l’attention. Northaunt reste pour beaucoup une formation majeure du dark ambient au côté des Raison d’Etre, Lustmord, Kammarheit, Megaptera, Sephiroth mais dans un registre bien particulier, plus « environnemental » en définitive.
Une musicothérapie en somme.

Chronique : www.obskure.com

lundi, décembre 11, 2006

Sunn 0))) et Boris "Altar"














2006 : Southern Lord
Site web : www.southernlord.com

Tracklisting :
1. Etna
2. N.L.T.
3. Sinking Belle
4. Akuma Kuma
5. Fried Eagle Mind
6. Blood Swamp

Il fallait que ça arrive. Jusqu’au-boutistes patentés, les Sunn O))) ont fini par céder. En s’alliant avec les Japonais Boris, mais aussi avec Earth, ils mettent fin pour un temps à ce que leur musique avait de plus extrême. Certes « Etna » est toujours lent, massif, ses dissonances vibratoires en font un pur morceau de doom, sa longueur (plus de neuf minutes) éreintera toujours les plus faibles auditeurs… Toutefois, la batterie très volubile, à la limite du solo technique, fait de ce ring un spectacle « abordable ». Machine arrière à l’époque des Grimm Robe Demos, quand on pouvait nommer ce qu’on écoutait. Guitares en notes lead tenues, couvrant de vociférations noires une mélodie de trois notes graves. Tempête hivernale sur le Mont-Chauve. « Blood Swamp » et sa batterie en arrière, plus psyche (faite d’échos de cymbales hallucinantes) abat aussi la carte du doom, mais l’immersion est facilitée par une intro de quatre minutes, des notes légères servant de bulles d’oxygène pour situer encore et toujours la surface, remercions en cela l’apport de l’ex-guitariste de Soundgarden, Kim Thayil. En eaux troubles, Sunn O))) sort des cavernes telluriques, quitte les profondeurs abyssales d’un « White 2 » ou du « Black One ».
Comprenons-nous : je ne remets pas en cause les qualités de ce disque. Les souffles quasi tibétains des percussions de « N.L.T. » emmènent vers plus d’exotisme fantomatique que « Decay2 Nihil’s maw » sur « White 2 ». Le morceau (oui, un morceau !) « Sinking Belle » conduit vers une folk étouffée et sombre, aquatique, morte, angoissante et belle à la fois. Plus tard, « Fried Eagle Mind » joue aussi du cristallin mélancolique de la voix et de la guitare pour creuser de nouvelles routes à échos avant de s’arrêter sur un bas-côté torturé. « Akuma Kuma » marie la lenteur synthétique à la voix au vocoder de Joe Preston avec toujours une batterie très présente, en témoin peut-être trop envahissant de ces noces trop propres : ces sons existaient en filigrane de certains titres de la BO de « Clockwork Orange ». On s’amuse bien plus quand les cors de chasse (Celtic Frost ? Satyricon ?) viennent à leur tour noyer dans l’épique un rien crasse la cérémonie. C’est quand la colle déborde du collage et englue les doigts que Sunn O))) est plaisant. Mais, ça il m’aura fallu du temps pour l’admettre. Relisant ce que j’écrivais alors sur « White 2 », je constate à quel point leur œuvre pouvait être repoussante. Soit je me suis habitué, soit Sunn O))) entre dans une nouvelle phase. La communication au peuple.
Je laisse ainsi le soin au groupe de fonder une famille (ce qui était déjà fait au vu des featurings précédents) et d’évoluer encore et toujours. Je regrette simplement de voir une recherche sonore inédite s’insérer dans des marques plus convenues. L’auditeur survit à « Altar ». Raison supplémentaire sans doute de recommander ce disque en tant que découverte du groupe. Raison supplémentaire de conseiller son achat et d’espérer qu’il touchera plus de monde.

Chronique : www.obskure.com

Halo "Degree Zero of Implosion"












tracklist
1. Constriction
2. Contortion
3. Suspension
4. Manipulation
5. Deprivation
6. Suffocation
7. Immolation

2000 chez Embryo Recordings

HALO:

Skye Klein: Bass, Voices
Robert Allen: Drums

HALO website:

http://www.halo.antisound.net

Il existe des albums qui marquent. Pas nécessairement des disques qui resteront dans le panthéon de la musique mais des objets qui marquent votre encéphale à tout jamais de par leurs atmosphères… « Degree Zero Point of Implosion » fait partie de ceux-la. Un disque qui tétanise, met votre âme en branle et vous donne une sensation amère qui vous fait perdre tout repère. Le groupe australien a toujours montré une certaine attirance pour des styles peu connus, souvent expérimentaux, souvent jugés trop hâtivement pour les fusionner et donner l’une des émanations des plus viscérales et malsaines. Autant dire que cet album ne fait pas dans la dentelle des atmosphères. En cela, les premières secondes donnent à l’instant même une saveur acre dans la bouche.

Trituration jusqu’au-boutisme de discordances infra-soniques et d’écorchages indus, Halo a le chic pour poser les ambiances les plus lacérées qui soient. De plus, le fait de monter le son de sa chaîne rajoute à l’immersion sordide et insalubre que procure le disque placé sous le signe de la torture. Regardez seulement le nom des titres, chacun se rapporte à une action, une sensation meurtrière qui met à mal le corps, faisant perdre la dignité de l’individu. La douleur est le maître mot de ce disque. « Degree Zero Point of Implosion » passe en revue ce que l’on peut faire de pire pour assouvir ses pulsions tourmentées. Et lorsqu’on passe ce disque on en ressent toutes les conséquences qui prennent littéralement aux boyaux.

Jamais trop long (quarante minutes) le disque nous fait ressentir un flux hybride de sonorités sludge et doom craspec avec un indus acéré et agressif. Tempo abstrait, mou proche de l’inertie, ligne de guitare déstructurée et tortueuse sur des nappes d’indus tranchantes et « noise » comme des lames de rasoir, écouter ce disque c’est comme se passer une perceuse sur une dent. Ca crisse, ça blesse, ça charcle bref, ça défigure n’importe quelle structure. Chaque titre est une incarnation en soi de la douleur. Des titres qui ne nous laissent pas indemne soutenus par une voix torturée au maximum, délaissant par là certaines intonations rauques pour plus se concentrer sur une voix étouffée voire asphyxiée (mais par là, terriblement plus humaine).

« Peut-être » moins facile d’accroche que les précédents disques du combo (mais je sens que certains déviants vont raffoler de ce disque) « Degree Zero Point of Implosion » est au moins une pièce qui dépasse un stade dans le chaos. Plus qu’un disque c’est une expérience de l’effondrement de la chair que l’on subit, donnant la nette impression d’entendre un Khanate boosté à l’indus-noise pour un résultant proprement tétanisant… mais c’est aussi et avant tout un album de sludge-doom monstrueux de maîtrise qui n’exclut pas l’expérimentation de sa forme pour accoucher d’objets si difformes et suffocants.

Chronique : www.spirit-of-metal.com

lundi, novembre 27, 2006

Earth














Earth est né a Olympia au début des années 90 sous l’impulsion de Dylan Carlson, médiatisé pour avoir été l’ami très proche de Kurt Cobain, Carlson est avant tout un pionner culte qui brique des pans d’américana pure et quasi occulte.
Magie électrique, la musique d’Earth est un work in progress sans fin sur la note, la répétition ou le drone (bourdonnement). En naissent alors des paysages désertiques, des travellings Jarmushien. Visionnable dans l’espace sans frontière et dans l’histoire constitutive de l’Amérique moderne, Earth a la maîtrise de l’outil sans qui nos sociétés contemporaines ne seraient pas. L’électricité, qui, entre ses mains devient par une maîtrise chirurgicale des saturations, un instrument à part entière ayant la particularité de dialoguer avec vos intestins, vos nez et le doux sentiment que vos pupilles sont en train de se décoller. C’est le son d’un rendez-vous avec la nature où seul les battements de votre cœur peuvent répondre a une grande solitude rampante, statique, électrique et haletante.
« Je réalise aujourd’hui que la musique, particulièrement celle contenant le drone ou LA NOTE, et la musique qui génère une réaction spirituelle de l'auditeur est un continuum. C'est une musique qui a passée les âges et s'est manifestée dans un certain nombre de formes ou "genres" ou "styles". J'ai commencé à voir ma musique en tant qu'élément et produit de ce continuum. J'ai également commencé à voir que ce continuum s’ était fortement exprimé sous des formes historiquement américaines comme la country ou le blues.(...) un territoire ou la géologie ne concerne pas la pierre mais la peur. (...) Un paysage infernal qui exige, de nous, une chanson ». Rencontre avec celui qui dans le silence, la discrétion, a influencé et inspiré des artistes de Sonic Youth a Jim O'Rourke en passant par Mogwai et Justin Broadrick sans oublier les incontournables SunnO)) détenteurs du label extrème Southern Lord,

Interview : Dylan Carlson : http://www.oc-tv.net/earth.htm

Plus d’infos sur www.thronesanddominions.com et www.southernlord.com.

Hyatari "The Light Carriers"



















Année : 2005

Tracklisting :
1. Sheet of Flames
2. Freeform for the Disenfranchised
3. The Light Carriers
4. Fourth Realm
5. 10,000,000 Years ago
6. Harvesting Sod
7. Collapse

Noir total.
A l’image du visuel très minimal de ce nouvel album de Hyatari, la musique en provenance de Huntington qui se déploie en ces lieux ressemble à un marasme, quelque chose d’obscur et d’insondable.
A travers un amoncellement étouffant de guitares baveuses, lourdes et exsangues, Hyatari échafaude un Doom Stoner des plus métallique, inquiétant et inspiré. Les constructions instrumentales, souvent à rallonge (le dernier titre, "Collapse", offrant une extension temporelle de quinze minutes), déploient des paysages délavés, complètement désespérés et qui placent au dessus de la mêlée ce trio apocalyptique.
Tout réside dans la puissance et l’insistance des guitares, réalisées par Mac Walker et Chris Tackett : les riffs, lourds, ne laissent place à aucun habillage supplémentaire. Pas de soli, et renfort électronique ou synthétique minimal (samples et textures signés Brett Fuller, seule personne en charge des aspects non organiques de la musique du trio) : Hyatari opère dans un registre roots, et se révèle très évocateur. Ses choix introductifs, concernant ce nouvel opus, choisissent le lent crescendo. Hyatari pose ainsi sur l’impressionnant et inaugural "Sheet of Flames" un propos hypnotique et dénué de percussions. Ce premier titre est composé d’une boucle riffée parée d’un environnement ambiant et placé en retrait au mix, à la fois aquatique et grouillant du bruit de la foule. Les guitares écrasent tout, ne se défaisant pas des harmonies fondamentales. Elles poursuivent cette optique sur le second titre, "Freeform for the Disenfranchised", qui capte des couches supplémentaires de guitares, dont les motifs sournois superposent à la rythmique principale des déraillements noise certes contrôlés mais qui introduisent une dimension plus torturée encore au propos. Metal schizophrénique, comme une obsession trouble qui grouille, tout au fond de ces saturations là. Pas claires, mais alors pas claires du tout. Le crescendo se renforce par l’introduction de voix fantomatiques sur la fin du titre, avant que n’apparaissent les premières percussions, minimales et à la limite du martial, sur "The Light Carriers".
L’assise dessinée reste donc dans les mêmes tonalités de base, mais la pression rythmique, sans être insistante, génère une tension palpable. Les motifs noise reviennent à la charge et brisent l’hypnose de ces progressions grasses, histoire sans doute d’annoncer que la frappe rythmique va désormais mener les débats à partir de l’incroyable "Fourth Realm".

Ce disque éprouvant, digne à la fois de l’héritage de forme des titres les plus lents du Sabbath comme de la torture du King Crimson, se destine avant tout à un public aussi friand d’hypnose mortuaire et métallique que peu gourmand de manières.
Car il ne s’agit là que de noirceur, dans l’exclusivité de toute tendance romantique.

Chronique : www.obskure.com

dimanche, novembre 26, 2006

Nadja : "Truth Becomes Death"














Informations
Première édition : 2005
Format : 1×CD
Label : Alien 8

Avec
Aidan BAKER : guitares, voix, flute, machines
Leah BUCKAREFF : basse, voix

Tracklist
1. Bug / Golem
2. Memory Leak
3. Breakpoint


J’hésitais à débuter cette chronique par un pamphlet rasoir sur le drone, mais finalement je vais plutôt parler du disque directement, et puis tant qu’à faire je vais éviter de vous parler d’autre chose, alors arrêtez-moi si je me perds en chemin. Voilà bien longtemps que je n’avais pas été aussi scotché par le simple son d’un disque. C’est majestueux, lumineux, venteux. Puis ça devient poisseux, boueux, glaireux. Au rang des références qui me viennent à l’esprit, on comptera parmi les plus évidentes Earth pour le gros riff pataud du premier morceau -je vous jure que j’headbang dessus- et surtout (je ne sais pas si les intéressés confirmeraient) Esoteric pour le cataclysme psychédélique interminable et la voix gutturale du deuxième morceau, tout ceci tournoyant sans fin dans un maelstrom de saturations qui appartiennent un peu, elles, à tout ce que la musique connaît de bizarreries indélicates pour les oreilles (vous aurez compris que si je ne les cite pas, c’est avant tout que j’essaie de cacher mon incultance derrière une bonne dose d’imposturisme).



En fait je venais d’écrire un paragraphe interminable pour vous décrire le disque par le menu, mais comme c’est le genre de truc que je déteste lire dans une chronique, je vais faire, à titre exceptionnel, œuvre d’autocensure, ce qui je l’espère réjouira mes détracteurs surtout s’ils désirent y voir la preuve que je n’ai pas écouté le disque dont je parle. Tout ce que je vous dirai c’est que ce disque est remarquablement construit, qu’à aucun instant on n’échappe à la fascination qu’il exerce. La trame sonore est infiniment dense, bien plus qu’il n’y paraît, et ce ne sont pas seulement vos enceintes qui risquent la saturation à l’écoute de ce disque aussi rafraîchissant que cauchemardesque, tant on s’éreinte à en démêler l’écheveau faussement naïf. Un must-hear.

Truth becomes death en trois mots : grandiose, abrasif, onirique

Chronique : www.slowend.com

lundi, novembre 13, 2006

Vonn "Victim One Agony"


















Released as a CDr with Pro-Printed Sleeve-Notes
1. Victim One : Agony
Total playing time 01:16:04
Année : 2006

Lien : http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendID=95894463

dimanche, novembre 12, 2006

Neantiel "L'expérience Neantielle"
















Neantiel is an Experimental Drone band, formed by Bernard Gervais (Foret Morte, etc.) and Alexandre Grenier. They first started out as a Doom/Black Metal band, but then became a Drone band in April 2005. The first official demo , L'Experience Neantielle, was recorded in May 2005. First 2 track written and performed by Bernard.

News:
5/22/05 - The first demo, L'Experience Neantielle was recorded and released today. Album Info:
1: La Folie Neantielle(2:25)
2: La Tristesse Neantielle(7:24)
3: La Marche Neantielle (12:36)
4: L'Apocalypse Neantielle (8:26)
Total: 30:51

Download : http://www.neantiel.foretmorte.com/

samedi, novembre 11, 2006

SKULLFLOWER "Orange Canyon Mind"



















Date de sortie : 2005
Maison de disque : Crucial Blast

Chronique : www.desert-rock.com

Amis du drone et des musiques conceptuelles, cet album s’adresse à vous. Vous qui aimez les bidouillages amphigouriques, les morceaux décomposés, les copier/coller, le manque de cohésion, l’absence de structures classiques, la musique d’obédience plutôt rock emballé dans des larsens ou des nappes de synthés monotones etc…vous ne pouvez pas passer à côté de cette sortie. Formé au beau milieu des eighties, Skullflowers se déclare comme étant une formation noise/drone/rock…tout un programme quoi !
Si vous n’avez pas abandonné la lecture de cette review à la fin du premier paragraphe c’est qu’on est entre amateurs de choses tordues et la suite va vous intéresser : ces lascars ont collaboré dans le passé avec des formations tout aussi cintrées dans des styles assez différents comme les mal meneurs d’ordis fous de Whitehouse et les agités destructeurs de Godlfesh (on nage à des années lumières de la culture dite stoner là).
Musicalement parlant les fans de Boris ou SunO))) devraient assez prendre le panard en se passant les huit plages de ‘Orange Canyon Mind’ qui oscillent entre ambient, électro, drone et trip d’informaticien en évoluant dans une ambiance toujours malsaine. On devine les concepteurs britanniques de cet ovni investi d’une mission que j’ai de la peine à conceptualiser. Je n’ai ni adoré cette œuvre ni détestée d’ailleurs j’ai simplement eu de la peine à pénétrer ce monde 100 % instrumental qui bouscule tous les schémas établis pour jouer dans son monde selon ses propres règles.

mercredi, octobre 18, 2006

Greg Anderson, Oren Ambarchi, Tom Recchion

Aardtmann up vuurtopberg "De Berg van Verdoemenis"



















Année: 2004

Tracklist:
1. Entering Enthralling Ether
2. Distant Views of Monolithic Images
3. Æons of Æsthetic Æries (Ærobic Ægis)
4. Enchanting Grey Landscapes
5. My Throne, Looking over the Kingdom of DOOM
Durée: 34:47
6. Rundgang um die transzendentale Säule der Singularität (Bonus, Burzum Cover)
Bonus Track: 36:46

"De Berg van Verdoemenis" propose 5 titres de doom extrêmement lent et répétitif, mené par deux musiciens aux rôles finalement assez étonnants: Aardmann H. joue en effet du clavier alors que Aardmann M. joue de la basse. Et il n'y a absolument rien d'autre sur cette démo!!! En fait, les morceaux sont tous construits sur des riffs très lents au son forcément très grave (c'est joué sur une basse et non une guitare comme habituellement) et le tout a été enregistré tel quel autour d'une impro. Cela s'entend d'ailleurs fortement à la fin des morceaux lorsque le bassiste coupe le son de sa basse... Au niveau de l'intêret, il parait que les fans de Drone Doom apprécient ce genre de compos mais en ce qui me concerne, on peut pas dire que ça me donne envie d'écouter régulièrement. C'est lent, c'est chiant, ça ne procure absolument aucune émotion autre que l'ennui et seul l'artwork sauve la pauvreté musicale de l'ensemble. En plus, aucun chant, juste une basse et un clavier au son limite "playskool", ça le fait moyen! A mois d'avoir fumé 3 joints bien corsés (y a intêret à mettre la paquet parce qu'attention il faut être très ralenti pour pouvoir espérer apprécier ça...), je ne vois pas comment on peu aimer un tel disque. Enfin comme toujours tout est une question de sensibilité et de goûts mais en ce qui me concerne, un son lourd, grave et sourd en permanence (imaginez un gars qui joue sur les cordes de sa basse une fois toutes les 15 secondes ou presque) et un clavier qui ne sert à rien, ce n'est pas pour moi! Une bien mauvaise surprise donc, dommage vu la pochette et l'artwork. (Source : www.lordsofwinter.com)

Cette chronique choppée sur L.O.W Webzine manque un peu d'objectivité, je vous encourage donc à vous faire une idée perso sur le site du groupe : http://www.aardtmann.tk/

mardi, octobre 17, 2006

The Grim. "Self."



















Genre : Plus que Down-tempo / Metal / Experimental

1. Crystallization (1:44)
2. Gestation (4:37)
3. Interruption (8:04)
4. Formidable Years / Seen And Not Heard (12:53)
5. Dark Premonitions (8:17)
6. Love... (10:58)
7. ...And Loss (Discord) (7:00)
8. Suicide Trees [Otep cover] (8:07)
9. The Pain Is Over (5:34)
10. Interlude (Rise Of Fire) (1:42)
11. Black Sabbath [Black Sabbath cover] (7:17)

Total: (76:38)

MARIETTA, Georgia
United States

Formation
Daniel Price - vocals, bass, percussion, piano.
Anon - guitar.

Je vous laisse juge :
http://www.myspace.com/thegrimoire

dimanche, octobre 15, 2006

Thorr's Hammer - Norge (live 1995)
Khanate live

Sunn 0))) / Earth "Angel Coma" Split LP



















Sold on Sunn O)))/Earth's 06 tour of Europe. Limited to 2000 copies.

Sunn O))) lineup on this recording:

Xasthur: Throat
Mystic Robe Chekk: Fog
Drone Slut: Shadow
TOS: Blur
White Out: Intravenous Drip

Sunn 0)))
1. Coma Mirror 13:13
Earth
2. A Plague Of Angels 16:28

Total playing time 29:41
Earth - Wire Fest Chicago
Boris live first unitarian church '05
SunnO))) - live in Geneva/Switzerland PART 2
SunnO))) - live in Geneva/Switzerland PART 1


















Première édition : 2000
Format : 1×CD
Label : hydra head
Avec

Greg ANDERSON : inconnu
Stephen O'MALLEY : inconnu
G. Stuart DAHLQUIST : inconnu

Tracklist

1. Richard
2. NNO)))
3. Rabbit's Revenge (Melvins cover)
4. Ra At Dusk

La plus simple manière de décrire la musique de Sunn O))), c'est de laisser parler les indications qu'on trouve sur le boîtier, puisqu'elles tiennent davantage de la prophétie que du simple manuel d'instructions: POWER AMBIENT DRONE - MAXIMUM VOLUME YIELDS MAXIMUM RESULTS! C'est bien volontier que l'auditeur averti que vous êtes désormais s'exécute, sachant pertinemment que seule la toute puissance de son installation sonore pourra donner la juste mesure de l'oeuvre. Une fois la touche "play" enfoncée, point de retour... Eteignez la lumière, installez-vous confortablement en gardant à portée de main l'une ou l'autre substance hallucinogène; ça peut toujours servir. Dépressurisation.......... Ejection! Vous flottez maintenant dans le vide intersidéral, et le seul son qui vous parvient encore est celui de votre propre souffle, démesurément amplifié par votre scaphandre... A moins que... Mais bien sûr, vous n'êtes pas dans l'espace, pauvre sot, mais dans les profondeurs abyssales de notre bonne vieille planète... Ce qui explique d'ailleurs ces vibrations de plus en plus perceptibles... La forte activité tectonique du secteur craquelle progressivement le plancher océanique, laissant s'échapper par bouquets entiers des volutes de souffre s'élevant en une improbable et extravagante procession monotone et cyclique. Flottant toujours dans votre cocon, vous levez les yeux et contemplez l'insoutenable et immatérielle immensité qui pèse sur vos épaules... Elle pèse... Elle vous écrase... Elle vous étouffe et vous assomme jusqu'à faire enfin de vous ce robot neurasthénique prêt à s'enfiler n'importe quoi dans les oreilles du moments que l'oubli est au rendez-vous... Sinon pourquoi vous replongeriez-vous sans cesse dans cette transe hypnotique, à laquelle la conscience n'est pas conviée, et qui dévore peu à peu votre volonté? Rien ne résiste aux cordes des prêtres de l'apocalypse... Et leur seule puissance terrassera l'auditeur, le noyant selon son humeur dans un gouffre d'ennui ou dans une orgie vrombissante mais apaisante... Rien que quelques guitares et un colossal travail du son... Le message est clair... DOOM OR BE DOOMED...
BE DOOMED, à la réflexion...

00 void en trois mots : abyssal, minimaliste, onirique
(Souce : www.slowend.com)

samedi, octobre 14, 2006

Foret Morte "Cold Requiem"

Groupe canadien Industrial Drone Doom / Ambient / Experimental

Album de 2005

1. Nature Mourante
2. Vomiter
3. Cold Requiem
4. Dronescaper
5. Crushed
6. Déplore
7. Vestiges
8. Vaste
Total playing time 58:48

Autre discographie :
Vaste Paysage Demo, 2004
Monde Obscur Demo, 2005
Path Of Desolation Demo, 2005
Pale Fragmented Landscapes Split, 2005
...Those Dismal Moments Split, 2005

Machinist "Mutatus"



















Machinist, groupe de Rotterdam a créé une musique drone/indus très glauque et oppressante. Leur premier album se nomme "Mutatus".

Les membres du groupe :
Z.
guitars.programming.samples.artwork
R.
drums.samples.artwork

Liens : www.machinist-drone.tk
http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=33499483

Earth "Hex : or printing in the infernal method"



















tracklist
1- Mirage
2- Land of Some Other Order
3- The Dire and Ever Circling Wolves
4- Left in the Desert
5- Lens of Unrectified Night
6- An Inquest Concerning Teeth
7- Raiford (The Felon Wind)
8- The Dry Lake
9- Tetheredto the Polestar

Parution : 2005 chez Southern Lord Records
Style : Drone Rock - Ambient - Rock Instrumental

Les vétérans de Seattle reviennent avec un nouvel album après une décennie d'absence. Pendant cette période, ils se sont vus aduler par les grands noms du Drone Rock et du Doom et sont devenus une référence incontournable pour des groupes comme Sunn O))).
Dix ans après, on retrouve un groupe (ou plutôt un duo) assagi, ne cherchant pas à creuser encore plus dans un style connu. Il préfère ouvrir son spectre musical et recherche à décrire une amérique aride mais ouverte sur les grands espaces à travers des ambiances moins austères et des ambitions soniques moins grandoliquentes que sur ses précédents disques.
Earth s'inspire aussi bien des thèmes qui l'ont hissé au rang de référence musicale que de paysages sonores bercés par le blues et l'americana.
Avec ce nouveau disque, Earth prouve qu'il a réussi à trouver un nouveau souffle et qu'il reste un grand nom du drone rock. (Source : http://servanemalette.free.fr/)

Un album incontournable que je vous recommande très vivement.

Ataraxie "Slow Transcending Agony"



















Type : CD - 2005
Durée : 51:00

Tracklist :
1. Step Into The Gloom
2. Funeral Hymn
3. L'Ataraxie
4. Slow Transcending Agony
5. Another Day of Despondency

Line-up :
Vocaux-Basse : Jonathan
Guitare : Fred
Guitare : Sylvain
Batterie : Pierre

Date d'enregistrement : Août à Septembre 2004
Lieu d'enregistrement : CCR studio
Producteur : Kris Belaen et Ataraxie


Définition du mot ataraxie : L’ataraxie (du grec Αταραξία, ataraxia signifiant absence de troubles) apparaît d'abord chez Démocrite et désigne la tranquillité de l'âme résultant de la modération et de l'harmonie de l'existence.
L'ataraxie devient ensuite le principe du bonheur (hêdonê) dans le stoïcisme, l'épicurisme et le scepticisme, et son sens se rapproche de l'apathie. Elle provient d'un état de profonde quiétude, découlant de l'absence de tout trouble ou douleur.

Chronique :

Après une première démo plus que convaincante, les rouennais d’Ataraxie étaient attendus pour leur premier full-length intitulé Slow Transcending Agony sorti sur le label japonais Weird Truth Productions (modeste label à soutenir chez qui sont également signés Mournful Congregation) ; Et ils nous ont comblés bien au-delà de nos espérances, réussissant ici un véritable coup de maître, les propulsant dans les hautes sphères de la scène doom/death metal. En effet, l’objet en lui-même est très professionnel (avec un artwork en noir et blanc présentant des photos du groupe, les paroles et un décor correspondant parfaitement avec la musique). Mais le principal vient ensuite, car une fois le disque entamé, on se laisse porter dans cette bande-son au désespoir, on se laisse noyer par cette lente agonie transcendante...

Dès l’arpège initial de l’introduction A Step into the Gloom ce malaise émanant de l’univers du combo normand devient palpable, suffocant. Ici, The Other Path, est poussé encore plus loin tant dans la lourdeur, la mélancolie, le désespoir et la puissance sonore qui, grâce aux services des studios CCR où sont passés auparavant des formations telles que Kronos, Aborted, No Return, etc., s’avère être impressionnante de par sa limpidité et sa lourdeur éprouvantes. Les riffs se veulent toujours plus lancinants, lents, envoûtants, rappelant parfois Thergothon ou Evoken et l’on se laisse facilement porter par eux. Comme dans la démo, les influences sont bien exploitées en prenant toutefois quelques libertés en plus, rendant la personnalité du groupe beaucoup plus prononcée. On retrouve donc des passages évoquant les premiers My Dying Bride, des riffs death old school prenant à la gorge, des blasts soudains sur guitares lentes comme savaient si bien le faire les Australiens de diSEMBOWELMENT (Funeral Hymn, Another Day of Despondency), des arpèges clairs mélancoliques au possible que l’on pouvait parfois entendre chez Bethlehem (Slow Transcending Agony) et des mélodies ou leads de guitares de toute beauté avec des harmonies qui ne sont pas sans rappeler les autres Australiens (oui encore) de Mournful Congregation (l’Ataraxie) ; mais tout en sonnant Ataraxie. Les cassures rythmiques sont moins systématiques que dans la démo et lorsque les subtiles accélérations, amenées par un Pierre Senecal impérial à la batterie, sont appuyées par les deux guitaristes Frederic Patte-Brasseur et Sylvain Esteve dont le travail s’avère remarquable, elles surprennent et interpellent l’auditeur captivé par le déluge émotionnel de ce Slow Transcending Agony, perçant quiconque affrontera les cinq compositions qui l’ornent.

Et si l’on doit noter un autre point permettant l’exaltation d’émotions extrêmes, il se trouve en la personne de Jonathan Thery, le bassiste/chanteur du groupe qui, en plus d’alourdir davantage l’ambiance avec son instrument à quatre cordes très présent dans la production, assène de véritables coups de poignards bien placés avec ses vocaux encore plus impressionnants qu’auparavant. Toutes les intonations sont choisies avec minutie (vocaux gutturaux, chuchotements en français (oui, chose que pratiquait déjà Worship) et hurlements à la Marko Kerhen de Deinonychus). Lorsque les cris déchirés résonnent dans une envolée mélodique des plus touchantes (ah ! les dernières parties de l’Ataraxie et de Another Day of Despondency, dantesques !), un frisson passe, conduit par toutes ces pulsions destructrices exprimées durant ces cinquante et une minutes qui en viennent même à paraître courtes. Chose peu commune dans un album, aucun morceau ne dépareille au niveau de la qualité (bien qu’il y ait quelques atouts majeurs dans Another Day of Despondency) ce qui permet d’apprécier l’album dans son intégralité à chaque écoute.

Mais trêve d’éloge car vous aurez compris que nous tenons là une perle de doom/death à placer dans les meilleures sorties du genre doom de 2005 avec Mournful Congregation. Voici donc un excellent groupe et l’on peut espérer du meilleur pour l’avenir. A soutenir, assurément.

(Source : http://darkmag.net/)

www.ataraxie.net/

Earth "Phase 3 : Thrones and Dominions"



1995















Tracklist:
01. Harvey
02. Tibetan Quaaludes
03. Lullaby (Take 2 - How Dry I Am)
04. Song 4
05. Site Specific Carniverous Occurence
06. Phase 3
07. Thrones And Dominions
08. Song 6 (Chime)

Earth est un groupe qui a beaucoup influencé la scène doom extrême US (par exemple le duo O'Malley / Anderson).
Créé en 1990 par Dylan Carlson, leader et guitariste du groupe, qui à cette époque était encore sous le nom de Wormwood (le nom anglais signifie "Absinthe"...). Epaulé par Slim Moon (qui fonda par la suite Kill Rock Stars) et Greg Babior, le projet n'était encore qu'un groupe de reprises de stoner et de heavy rock.
Après le départ de Babior et l'arrivée du bassite Joe Preston (qui quitta bientôt D. Carlson pour aller chez les Melvins), le groupe s'appelera finalement Earth.
Possèdant un studio chez lui, Dylan Carlson décida d'enregistrer "Extra-Capsular Extraction" vers 1991, bien qu'il soit signé chez le label Subpop. Le style n'a plus grand chose à voir avec le heavy rock et le stoner, si ce n'est les grosses influences sludge et jazz des membres.

En 1992, après le départ de Preston, Earth n'était plus qu'un "two-men-band". Le groupe émergea de l'inconnu et fit une apparition live qui ne sera pas unanime. En effet, a presse mainstream Américaine (qui connaissait le groupe par son lien avec les Melvins) et le public cracha sur le groupe, au concept résolument minimaliste et antimusical.

Malgré celà, Earth va produire "Earth 2" en 1993. Le groupe n'avait que faire des avis au sein de la scène, n'était pas aimé par la presse et ne cherchait pas à l'être. Mais beaucoup de membres de la scène doom extrême US qui balbutiait encore voient alors en Earth le groupe phare d'un nouveau style : le drone doom. Et beaucoup pensent que cet album est la quintessence absolue et fondateur du style.

En 1995 sort "Phase 3 : Thrones and Dominions", et Carlson se voit accompagné par Ian Dickson. Le style ne change pas d'un iota, il est toujours aussi dronesque: démence sonore, extrême répétitivité et lenteur, aucune mélodie, morceaux très longs, son "crust n' sludge"...

Peu de temps après, le groupe décide de sortir album de lives datant de 1990, "Sunn Amps and Smashed Guitars", duquel il est bien évident que le groupe Sunn O))) à tiré son nom (encore un hommage de la part de Stephen O'Malley et Gred Anderson). Il faut noter également la participation "guest" au chant de Kurt Cobain de Nirvana, qui était un ami de Dylan Carlson.

"Pentastar : In The Style of Demons" sorti en 1996, sera le dernier album du groupe. Carlson et Dickson firent appel à 2 nouveaux membres, Mc Elligot (guitare) et Mike Mc Daniels (batterie). Malgré celà, et le fait qu'Earth était signé pour 3 albums de plus chez Subpop, le groupe (ou plus précisément Dylan Carlson) décida d'arrêter toutes ses activités.

(Source : www.crypticmadness.com)

Catacombs "In the Depths of R'Lyeh"



















Genre: Doom Metal
Label: Moribund Records
Playing time: 62:30
2006


Tracklist:

In The Depths Of R'lyeh
Dead Dripping City
At The Edge Of The Abyss
Where No Light Hath Shone... (But For That Of The Moon)
Fallen Into Shadow
Awakening Of The World's Doom (Reprise)


M. et Mme Répétitivité ont un charmant loft dans un bidon-ville de Mexico City. Ils déplorent les relations qu’entretient leur fiston avec la famille Ennui, surtout quand leur fille vient squatter chez eux quasiment toute la journée puisqu’elle ne travaille pas, laissant bien peu souvent les parents Répétitivité à leur chère intimité. En effet, il faut se lever de bonne heure pour qu’Ennui ne pointe pas trop tôt le bout de son nez.

Le doom a, nécessairement, cette caractéristique. Il joue honteusement sur ces rythmiques lâchées en pilotage automatique, et quand l’auditeur finit par n’entendre que ce seul son rabâché depuis cinq minutes, il exulte face au changement. Sur cette simple caractéristique, le premier album de Catacombs, one-man band américain, pourrait être résumé. On y lit les comparaisons les plus osées et les plus fausses : diSEMBOWELMENT (rien que ça !), SKEPTICISM, EVOKEN…On ne peut y accorder que la comparaison stylistique d’avec SKEPTICISM, les deux formations évoluant dans le funeral doom. La seule qui soit pertinente, j’insiste, serait avec TYRANNY. C’en est un clone.

Le son est aussi abominable que jubilatoire : guitares résonnantes et grésillantes, distorsion poussée ; la production n’est toutefois pas aussi extrême que chez TYRANNY (où c’est littéralement écrasant). « In the Depths of R’lyeh » n’en est pas moins terriblement lourd et compact et oui, d’un certain point de vue, l’écoute n’est pas aisée. Le chant fait partie de cette communauté de grogneurs si graves et si peu articulés qu’on en suspecte sa modification. Seul le résultat importe : une voix basse inhumaine et dévastatrice. L’ambiance même de l’album en somme, que je pourrais décrire en utilisant les termes les moins originaux, mais qui trouvent ici une signification : infernal. Ou abyssal d’ailleurs.

« In the Depths of R’lyeh » est sans concession, brut (sans claviers), ce n’est même plus triste, c’est noir. Et lourd, et lent bon sang, qu’est-ce que c’est lent. Et linéaire, goddamn it ! Et chiant, surtout. L’album n’a pas de structure, les morceaux n’en sont pas en réalité. Il ne s’agit en tout et pour tout que plus d’une heure de musique agonisante centrée sur des rythmiques continues et sans intérêt desquelles s’échappent des harmoniques vraiment bien réussies (responsables de ce récit tourmenté), réutilisées ad nauseam. Les variations sont une denrée rare, les riffs n’évoluent que très lentement et les breaks, salvateurs, sont administrés au compte-gouttes. On peut certes s’oublier soi-même au départ, les idées étant là, mais il faut plus qu’une concentration pour parvenir au bout sans décrocher. Il faut de la résignation.

Et quand bien même les mélodies évoquent sans mal la torpeur, la perte de conscience que sais-je, elles finissent par perdre tout effet. Personne ne vient les relayer, elles s’essoufflent d’elles-mêmes. Jouant le rôle de bâton de soutien du Jenga, quand elle vient à s’effondrer, toute la tour (infernale) dégringole lamentablement. La batterie apparaît misérable et simpliste, la rythmique est sans saveur, le chant gêne. Catacombs atteint ici un certain extrémisme dans le « non-renouvellement », réveillé par la gamine Ennui qui foule les bouts de tôle tombée du toit.

Et il faudrait se contenter de ça ? Dans le funeral doom on fait bien mieux, plus varié, beaucoup plus riche. Mais dans le genre, le genre profondément perdu et fou de Catacombs, on a TYRANNY, dont il effleure à peine, à peine, l’immersion. Non vraiment, j’aurai fait l’effort ; je pique trop du nez. « Mmh ? Catacombs a splitté ? Ah…Quel milieu, quand même… »

(Source : http://metal.nightfall.fr)

Sunn 0))) "White 2"



















Informations

MAXIMUM VOLUME YIELDS MAXIMUM RESULTS Participation également de Joe Preston, Rex Ritter, Dawn Smithson et Attila Csihar.

Première édition : 2004
Format : 1×CD
Label : Southern Lord
Avec

Greg ANDERSON : inconnu
Stephen O'MALLEY : inconnu

Tracklist

1. HELL-O)))-WEEN
2. bassAliens
3. DECAY2 [NIHILS’ MAW]

50... Les parois défilent sous vos yeux à une vitesse vertigineuse, tandis que les rayons du soleill se contorsionnent péniblement pour vous baigner quelques secondes encore de leur chaleur réconfortante et que le ciel lui même aura tantôt disparu au profit de l’obscurité souterraine. -200... Sur cette plate-forme qui vous entraîne, du moins vous l’espérez, vers un de ces foutus complexes technologiques souterrains qui ont fait fantasmer des générations d’êtres humains avant vous... -400... C’est bien plus qu’une mort allégorique que vous expérimentez au contact assourdissant des aspérités de la roche millénaire que votre arche semblent déchirer dans un vrombissement insoutenable... -800... Des étincelles jaillissent à chaque instant, éclairant brièvement l’obscurité insondable de l’abysse qui vous aspire encore et toujo... - 963, et plus rien... l’arrêt brutal de la plate-forme vous projette au sol tandis que le silence soudain amplifie la souffrance que vos oreilles endurent à cause de la pression atmosphérique...
Devant vous se dessine à la faible lueur de votre lampe de secours l’entrée béante d’une grotte qui n’a vraisemblablement jamais reçu la visite d’aucun être humain... De l’eau s’écoule nonchalamment du plafond le long de piliers calcaires dont l’épaisseur vous donnent un aperçu de l’inviolabilité du sanctuaire naturel que vous pénétrez... Quelques gouttes marginales s’égarent parfois et achèvent leur chute de plusieurs dizaines de mètres à vos pieds dans un pétillement qui a, dans votre situation, quelque chose d’inquiétant... Un grondement sourd... Mais l’avez vous vraiment entendu ? Quelque chose frôle votre jambe... Un autre grondement sourd, cette fois ca ne fait aucun doute... Et le crissement caractéristique d’articulations robotisées qui se propage sur les murs... Des milliers de créatures cybernétiques abandonnées par les laboratoires de la zone rampent précipitamment à la recherche d’une issue... Les rats quittent le navire... Certaines viennent finir leur course sous vos yeux incrédules dans quelques soubresauts d’agonie étonnamment organiques, hormis l’épouvantable râle strident qui résonne encore à vos oreilles tandis que, déjà, plus rien ne bouge dans la cathédrale souterraine...
Une lueur spectrale apparaît alors au fond de la caverne comme le rayonnement palpitant d’une torche dont le porteur serait encore hors de vue... Mais quelques secondes plus tard seulement, cette apparition fond sur vous avec un sifflement terrifiant qui a tout du hurlement des âmes damnées, rejointe bientôt par des dizaines d’ectoplasmes similaires qui tourbillonnent dans un murmure oppressant autour de vous... N’osant pas bouger, vous contemplez prudemment les jeux d’ombre et de lumière créés par les méandres lumineux de ce flot éthéré... Enfin, après que les esprits semblent s’être calmés, apparaît la silhouette indécise d’un être, autant que vous puissiez en juger, humain qui déambule d’un pas monotone en récitant des formules qui ne font pas sens pour vous, mais qui ont sans doute possible le pouvoir de contrôler ces créatures... Loin de se soucier de vous, l’humanoïde poursuit son chemin, précédé par les esprits qu’il dirige... La batterie de votre lampe est morte... Vous êtes seul dans le noir.

(Source : www.slowend.com)

Boris "Absolutego+special low frequency"



















Informations

Le morceau Absolutego constituait l'entier du disque Absolutego sorti en 1996 sur Fangs Anal Satan.

Première édition : 1996
Format : 1×CD
Label : Southern Lord
Avec

ATSUO : batterie, voix
WATA : guitare
TAKESHI : basse


Tracklist

1. Absolutego
2. Dronevil2

Absolutego est un monstre. Un monstre hystérique et incontrôlable, mais surtout... Absolutego est un monstre colossal, un Behemoth lourd et disgracieux. Il débarque chez vous comme un hippopotame dans un jeu de dames, renverse votre bibliothèque, fait tourner le lait, noie vos poissons rouges et fissure la porcelaine de Mémé (ça tombe très bien, elle vous encombrait, de toutes manières).

Si l’album débute de manière relativement planante, avec l’infrabasse qui fait vroom et celle qui fait broom, on se retrouve vite assailli par d’autres saturations autrement plus agressives, qui vont et viennent au fil de l’album, en faisant plutôt fzzzzzzjiiiiii et krrruuuuzzzz que wooow ou trrrrrrr... Bref... L’intervention d’une voix, et de percussions vers le milieu du morceau pourrait adoucir la chose, mais enfin... 3 minutes de sludge vomitif peuvent-elles adoucir quoique ce soit ? Et que penser du passage infiniment bœuf que nous assène Boris ensuite ? Je tape sur un tonneau pendant que tu grattes une seule et même corde avec un son dégueulasse et ce jusqu'à la nausée... Et hop, je te remets deux trois infrabasses guillerettes et j’enchaîne sur un passage qui groove comme rarement un morceau de drone a pu groover... Juste histoire de tromper l’ennemi. Et soudain, sans trop savoir comment, débute une boucle curieuse, aiguë, presque stridente, mélodique comme un distributeur de billets, doublée d’une basse souterraine envahissante...

Et c’est l’enfer. Cette boucle va durer... Pffff, je ne sais même pas combien de temps. Et c’est abominable, abrutissant, insoutenable... Aussi obsédant que le dernier morceau de Sounds of the Animal Kingdom de Brutal Truth, aussi pénible que le « Never Again » de John Zorn sur Kristallnacht, et ça ne finit jamais... Vous pensez que j’exagère ? Pensez seulement... Cette fin de morceau rejoint la voix de Mike Patton et les solos de guitare heavy au club des choses qui pourraient me pousser à appuyer sur la touche STOP (sauf que dans le cas présent, je ne le fais jamais).

Et comme il s’agit d’une jolie réédition, tonton Southern Lord nous gratifie d’un morceau bonus. Ce morceau assez bref me donne un sentiment d’incohérence, comme une sorte d’assemblage des plus grosses explosions de guitares et maltraitance d’amplis qui soient, sans queue ni tête à vrai dire... Dans l’absolu je trouve ce morceau assez réussi, mais est-ce qu’il a vraiment sa place sur ce disque après un morceau de plus d’une heure aussi massif, cohérent et épuisant... ? Par contre c’est volontiers le morceau que j’emmènerais avec moi en pique-nique ou à la plage, rangé dans la trousse de secours, entre la dose d’adrénaline et le flacon d’éther.

Boris explore sur cet album les contrées les plus inhospitalières de la dimension drone doom pour en ramener un objet sonore franchement haïssable et forcément réservé à un public doté de solides oreilles. Et d’un solide mental. Mais nous aimons nous faire du mal, après tout.

Absolutego+ special low frequency version en trois mots : nauséeux, nihiliste, nippon (ni mauvais, d'ailleurs)

(Source : www.slowend.com)

mardi, octobre 10, 2006

Black Boned Angel



















Première édition : 2005
Format : 1×CD
Label : 20 Buck Spin

Avec

Campbell KNEALE : guitare et batterie


Tracklist

1. Phase I
2. Phase II
3. Phase III

Débarquant d’on ne sait où, Black Boned Angel surfe sur la vague drone du moment et livre un premier méfait intrigant. One man band incarné par la personne de Campbell Kneale (spécialisé droneur semble t il) , celui ci n’approche pas le génie de Thrones, mais offre néanmoins une version ultra noisy du bourdonnement si cher à nos oreilles.

Scindée en trois parties, Supereclipse peut décourager les moins acharnés tant la première partie est chiantissime, proposant aussi peu de variations que OX, se rapprochant des morceaux ambiants de Corrupted, la classe en moins. Ouais alors là, je vous vois penser, il va continuer longtemps à comparer ce groupe à d’autres par la négative ? Et bien non.

Car si la phase 1, d’une lente et mortelle demi-heure aurait pu se résumer en une quinzaine de minutes, la phase 2 rompt avec le bourdonnement sourd et grave précédent pour instaurer un climat dépressif au moyen d’un bruit évoquant irrémédiablement une scie circulaire. Les premières traces de mélodies apparaissent, et si vous êtes réceptif, c’est le début de la fin. Le commencement d’une pitoyable et pathétique remise en question, une introspection de vos ressentiments les plus profonds. Vos peines, votre dépression ressurgissent et vous attrapent à la gorge. La guitare acide se répand en une brume sonore dont vous respirez les volutes nocives à pleins poumons. Vous suffoquez, peinant à entendre les coups de boutoirs de percussions venant s’ajouter au vacarme grésillant. La mélodie s’élève, plainte physique de votre âme et vous ne pouvez que vous laisser aller à vos sanglots reniflants et dégoûtants.

Enfin la phase 3 poursuit le travail de sape en mélangeant les cris stridents des guitares, instruments de torture ayant revêtu une apparence chirurgicale. Reléchant votre esprit désormais tourmenté telles les vaguelettes d’un océan noir de jais, elles s’enflent à présent pour mieux finir leur travail, votre bulbe rachidien pliant sous les coups massifs d’accords lourds et poisseux avant de s’éteindre elles même, faute d’âme à malmener…

Supereclipse est un inattendu moyen de se donner envie de se taillader les veines, un disque surprenant commençant après une intro d’une demi-heure…

Supereclipse en trois mots : chirurgical, dépressif, noir

(Source : www.slowend.com)

lundi, octobre 09, 2006

Teeth Of Lions Rule The Divine



















Teeth of lions rule the divine - Rampton
2002 - Rise above records

1/ He who accepts all that is offered (feel bad bit of the winter)
2/ New Pants & Shirt
3/ The Smiler



Lorsque l'on parle de Teeth of Lions Rule the Divine, on fait irrémédiablement face à l'un des albums de doom ultime qui me tiennent particulièrement à cœur. Le genre d'œuvre dont on ne se remet jamais vraiment, à cause de l'abattage sonore qui nous colle au sol sans aucun moyen de défense.

3 titres pour 54 minutes. Rien que ça. Le premier titre, du haut de sa demi-heure, est en quelque sorte le mouvement principal de cette symphonie de l'enfer. Après une intro batterie + grésillement vrombissant en fond sonore, digne d'un Leng Tch'e des fameux Naked City, un lambeau de guitare apparaît au loin, dans un riff hommage à Earth (oui, forcément) qui rappelle un peu Khanate (hé oui, n'oubliez pas que Stephan O'Malley est de la partie…). Sachez que durant ce titre de 30 min, seul deux riffs se succèderont. Vous ne pourrez pas dire que je ne vous aurais pas prévenu. Après une très très lente progression avec effets flanger à fond les manettes, le joyeux luron Lee Dorian pose sa voix vomissante pleine de mort, scandée sur un rythme quasi ritualistique, syllabe après syllabe, emplie d'une douleur toute haineuse… les yeux qui saignent, la bouche qui pleure. L'apocalypse vue par un cadavre. Ici et là, quelques larsens bienvenus, simulant l'amputage viscéral, aux côtés de cette batterie reverbée à mort… Lorsque le deuxième titre arrive, le groupe simule un soulagement à guitare claire… le sourire ironique, vicieux… avant de nous balancer un cercueil dans les oreilles, Lee Dorrian distordu par la douleur, pénétré par un démon Asaghtothien, rythmé par ces instruments d'exécution sauvage finissant par un long grésillement de l'au-delà. Puis notre troisième et dernier titre arrive, 18 min, et dès lors, Dorrian se noie dans son propre sang, durant un long passage atmosphérique dronesque où il pleut du souffre, des larmes et de la douleur. Des corbeaux pleins les yeux, des bruits sismiques, l'antre s'ouvre pour absorber la moindre lueur d'espoir… lors de la chute, l'apaisement envahit, car la mort arrive pour nous libérer enfin, Dorrian absorbe ce qui lui reste de vie pour nous parler d'une voix calme et posée, presque sereine, accompagné de ce qui pourrait être le battement de notre cœur agonisant… avant de toucher le fond, dans les entrailles du drone doom sanglant et mortuaire.

Tous réunis enfin, en enfer, portés par un charognard et ce disque ultime au line-up cinglé, crâmé par la vie et la drogue, la mort et le doom. Bienvenue chez les morts.

Rampton en trois mots : Fin du monde
(source : www.slowend.com)

Asva




















Asva - Futurist's against the ocean
2005 - Mimicry

1. Kill The Dog, Tie Them Up, Then Take The Money
2. Zaum, Beyonsense
3. Fortune
4. By The Well Of Living & Seeing

Que croyiez-vous que deux ex-BURNING WITCH pouvaient avoir dans le crâne, au moment de fonder une nouvelle entité au patronyme des plus étranges ? Vous croyiez que Trey Spruance serait venu y foutre les pieds sans être sûr de savoir à quelle profondeur les deux comparses allaient l'enterrer ? Le drone d'ASVA est ésotérique, barré. Il ronronne de vibrations quasi-religieuses. Il prend toute son ampleur dans des fritouillages à l'orgue hammond, dans les vocalises de sacre et timbrées de Jessica Kenney, qui ne sera pas sans évoquer quelques unes des meilleurs pistes à l'époque explorées par Ann-Marie Edvardsen. Ca chuchotte, ça seventies, ça vous fout proprement et simplement sur le cul de part son inventivité et sa facilité d'accroche, et ça devrait quoiqu'il advienne convaincre définitivement l'auditeur sceptique que le drone est l'une des formes d'extrêmisme la plus visuelle qui soit. (source : www.gutsofdarkness.com)

Khanate



















Khanate - Khanate
2001 - Southern lord recordings

1/ Pieces of quiet
2/ Skin coat
3/ Torching koroviev
4/ Under rotting sky
5/ No joy

Avec Khanate (prononcer con-eight), il n'y a pas d'entre deux. On aime... ou on déteste. Terriblement lent et contemplatif, le doom extrême offert par la formation composée d'anciens membres de Burning Witch, O.L.D., Regurgitation et Atom Smashers est presque une contre-performance, tellement les progressions rythmiques sont longues, pour ne pas dire interminables. Outre la lenteur de la musique, il y a la voix d'écorché vif (on pense au black métal) du chanteur Alan Dubin qui complète à merveille l'atmosphère de fin du monde que dégagent les cinq morceaux aux titres évocateurs: No Joy, Pieces of Quiet et Under Rolling Sky, par exemple. À défaut d'être accessible à tous, il faut admettre que Khanate ne fait aucun compromis sur l'originalité. Il faut entendre au moins une fois. Le 7 juillet à l'X avec Warhorse, Porno Coma et Nostradrama. (source : http://www.voir.ca/)

Beyond Black Void



















Du Drone belge pure jus, une seule réalisation sous ce nom: "Desolate" (2003)
très fortement conseillé

Quelques précisions (source : www.gutsofdarkness.com)

Stijn Van Cauter, ici caché derrière l’initiale S., c’est un peu l’histoire d’un gars qui a presque réussi à créer une scène tout seul. Adepte du Do It Yourself dans sa forme la plus jusqu’au-boutiste, le bonhomme a sur un laps de temps plutôt court - 2002 à 2004, grossièrement - composé / enregistré / produit / gravé / distribué une bonne dizaine de disques sous quasiment autant de noms différents, chacun de ces projets officiant dans un style mélangeant à divers degrés le Funeral Doom, l’Ambient, et le Drone. Evidemment, un rythme de production aussi ridiculement élevé a entraîné quelques déchets vite oubliés (encore qu’on oublie difficilement le projet « « solos de claviers façon églises avec le son maison », Organium, particulièrement abominable), mais aussi quelques bonnes choses, en tête desquelles se placent Until death overtakes me, et ce premier et pour l’instant unique effort de Beyond black void. En effet, on tient probablement ici la quintessence du style du belge, à savoir des morceaux très longs et durant lesquels il ne passe globalement… rien. Le style BBV, c’est une vague mélodie de guitare aiguë au son complètement spatial, parfois couplée à un brouhaha dronisant dans le fond, lancé par un gros coup de tambour. Et parfois un grunt, lointain aussi, histoire de pas trop plomber le coté monolithique de la chose. Tellement monolithique d’ailleurs que le fait que le disque soit découpé en 3 plages, la plus longue atteignant quand même la demi-heure, parait totalement anecdotique. Niveau production, le coté « plug and play » du son n’altère pas trop l’ambiance, et de toute façon, on tient là aussi un des éléments clé du style du Stijn : ça sonne « straight from the pc ». Alors concrètement, on arrive là avec un disque tellement pas du tout excitant de par son coté figé qu’on arrive presque à le trouver fascinant tellement il est chiant… à l’image de l’œuvre de son créateur d’ailleurs… définitivement hermétique, pas vraiment beau, mais quand même, y’a quelque chose là dedans. A expérimenter.

Earth


















1993

1. Seven Angels 15:35
2. Teeth Of Lions Rule The Divine 27:04
3. Like Gold And Faceted 30:21

Lineup:
Dylan Carlson - Guitars
Dave Harwell - Bass

It was released as a CD and 2LP by Sub Pop. In 2003 it was rereleased as a 3LP
version on Autofact Rec, with the title "Earth 2 - Special Low Quantity Version

Un des albums fondateur du genre Drone Doom Métal