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dimanche, avril 07, 2013

破地獄 Scattered Purgatory - 雲生 Cloudborn (demo)

















Ambient drone/doom/free folk originaire de Taiwan
Facebook : https://www.facebook.com/scatteredpurgatory
Ecoute et téléchargement gratuit ici


TECUMSEH


MENACE RUINE - Alight In Ashes





















Genre : Avant-garde Drone/Black Metal - Canada
En écoute sur le Bandcamp du groupe ici
Site : http://menaceruine.tumblr.com/mr
Facebook : https://www.facebook.com/menaceruine
Sorti le 02 October 2012
Produit par James Plotkin


 

OPIUM WARLORDS - We Meditate Under The Pussy In The Sky LP





















Tracklist :
01. Sxi-Meru
02. Slippy
03. Lament for the Builders of Khara Khoto
04. This Wind Is a Gift from a Distant Friend
05. Satan Knew My Secret Heart

Deuxième album du one-man band de Sami Albert Hynninen (ex-Reverend Bizarre entre-autres) via Svart Records.


Wolvserpent "Perigaea" Demo 2012





















Pays : USA
Site du groupe : http://wolvserpent-store.weebly.com/
Ecoute intégrale ici
4 titres pour environ 80 minutes d'un mix entre " apocalyptic doom, avant-orchestral drone and blackened, "sepulchral ambience". C'est Mell Dettmer (Sunn o))), Boris, Earth, etc) qui produit et enregistre l'album.


Like Drone Razors Through Flesh Sphere


MGR - Wavering On The Cresting Heft - 2007






















Myspace : http://www.myspace.com/mgrsounds
Country: LA / NY, USA
Label: Neurot Recordings
Date de réalisation : March 21, 2006

La sagesse populaire voudrait que « la première impression soit toujours la bonne ». Je ne sais pas dans la votre, mais dans ma vie, voilà une règle qui n’est vraie qu’une fois sur deux ; autrement dit cette règle ne vaut rien - ensemble, les amis, luttons contre les proverbes erronés et le monde sera plus beau.

Voici donc un disque qui ne m’a pas plu dans un premier temps, et beaucoup par la suite. Plus précisément, je l’ai d’abord trouvé insignifiant. Resituons : MGR est le projet solo d’un membre d’Isis, le guitariste Mike Gallagher. Isis ! Le nom gris-gris est lancé. Isis ! Isis ! Le dossier de presse est une incantation, toutes les trois lignes on l’invoque. Isis ! A croire qu’il n’ y aurait aucune autre raison de l’écouter. Qu’est-ce donc que ce disque, un faible side-project, destiné aux fans d’Isis seulement (quoi qu’il en soit, si toi aimer Isis, toi acheter MGR, on t’a dit) ? Au cas où certains d’entre vous ne connaîtraient pas Isis, il s’agit, pour faire simple, d’un métal de type planant qui tente de ne pas en renier pour autant sa sauvagerie, même si l’atmosphérique tend avec les années à prendre le dessus sur la violence (Ah ! J’ai déjà reçu un mail d’un fan pour me dire que j’avais rien compris à « l’expérience Isis »).

Alors oui, j’aime bien Isis. J’aime Bien. Sans plus. C'est-à-dire que je me mets parfois un de leur disque sans déplaisir, mais que je suis loin de considérer ces musiciens comme géniaux. Qu’attendre donc de l’échappée en solitaire d’un de ces gars ? Une première écoute m’amène à penser que ce que je prévoyais de pire est sur la bande : un Isis nain. Tout pareil, mais en miniature. Et en tout mou. Un truc complètement inutile avec les mêmes arpèges romantico–contemplatifs (sauf que là le mec est un peu alone avec ses trois notes).
Mais voilà, lors d’une énième écoute, l’inattendu s’est produit. Plus précisément aux alentours de la plage numéro 3. Lorsque la musique MGR se décide franchement à s’émanciper d’Isis, le grand et gros frère encombrant. Les chapelets de guitare trop connotés se font plus discret. Des drones et saturations simples mais bien placés se sont glissés progressivement dans l’entrejeu un peu stéréotypé des premiers instants, et ce pour faire enfin éclore leur expressivité en douceur, alors qu’il n’est pas encore trop tard : il nous reste encore, la moitié d’un album pour se laisser emmener tranquillement dans une forêt clairsemée de sons propices à diverses rêveries.

J’ai commencé par sortir d’un motel et fumer une cigarette seul en regardant la lune. J’ai pris une voiture silencieuse et roulé… roulé… roulé. C’est fascinant de surplomber les lumières du périphérique d’une mégapole, en pleine nuit. Je me suis arrêté pour observer le spectacle. Ma voiture David Lynch a disparu et un cow-boy tout aussi David Lynch que la bagnole me provoque en duel western spaghetti dans la brume. Derrière moi, autour de moi, au-dessus de moi, les cercles sonores du périph’ s’affolent. Le temps d’un nouveau regard à la lune, et les brumes se dissipent. CLAC. Le disque est terminé. Mince, Il est trop court finalement. Ou commence trop tard.

Reste à remettre la première plage, cette fois-ci vierge de tout soupçon, prêt à mêler ses fantasmes à cette musique particulièrement évocatrice, à la structure finalement simple, parfois peu originale, mais dosée et filtrée comme une drogue douce habilement préparée.





AUN / HABSYLL - Public Guilt - Split LP

















HABSYLL
Création : 2006
Genre : Drone Doom
Groupes proches : Sunn O))), Khanate, Asva
Origine : France, Toulouse
Myspace : myspace.com/habsyll
Label actuel : Odio Sonoro
Membres actuels :
Yann Chant, Guitare
Fred Basse
Nicoblast Chant, Batterie

AUN


Les split albums ont toujours été un medium fascinant. Plus souvent qu’autrement, on ne connaît qu’un des deux artistes, et on se procure l’album dans l’espoir d’entendre quelques joyaux qui ne seraient autrement pas disponibles. Pour ce qui est de l’autre artiste, on verra bien. Dans le cas de ce split, il y a de fortes chances que AUN, le projet de Martin Dumais, soit l’artiste qui vous intéresse et que Habsyll, un groupe provenant de Toulouse avec un album et un autre split à son actif, vous soit totalement inconnu.

AUN s’approprie la face A avec ‘Druids’, une lente excursion de guitares drones et d’ambiances électroniques qui se succèdent jusqu’à ce que nous soyons complètement absorbés par une masse sonore étrangement apaisante. À son apogée, les rythmes shoegaze disparaissent subitement pour nous laisser dans un vide qui ne tarde pas à se remplir de sonorités plus sombres et menaçantes, renouant ainsi avec les racines plus noise et ambiantes de AUN. ‘Fall Out’ fait ensuite son apparition et s’impose immédiatement avec son mélange de drone, de space rock et d’industriel ponctué de couches électroniques qui nous gardent captifs jusqu’à la toute fin. La face B est donc consacrée au groupe Habsyll, à qui il revient la difficile tâche de suivre ce qui est sans doute deux des meilleures pièces que AUN nous ait offerts à ce jour. Opérant dans un registre décidément plus inquiétant, le groupe français nous donne ‘IV’, une pièce impénétrable qui se dévoile par vagues doom dirigées par la batterie et les distorsions de guitares qui traînent derrière elle. D’abord intrigante, presque théâtrale par ses sons mystérieux, ses cris et sa pulsation irrégulière, ‘IV’ devient malheureusement moins convaincante à mesure que la tension augmente. Les éléments sont réunis, mais le groupe semble peiner à les rassembler de façon fluide et le résultat final ressemble plus à un collage qu’à une entité propre.

Les fans de AUN devraient se procurer ce split sans même se poser de question sur ce qui se trouve sur la face B. Particulièrement si vous avez apprécié ‘VII’, vous retrouverez ici Martin Dumais oeuvrant dans le même domaine, essayant au passage quelques nouvelles idées qui n’ont pas été abordées ailleurs dans sa discographie. La pièce que nous offre Habsyll n’est peut-être pas à la hauteur de ses ambitions, mais elle détient néanmoins assez de bons moments pour piquer notre curiosité jusqu’à un prochain album complet.

Source : http://www.emorageimagazine.com





TREES


ECHOES OF YUL


LOCRIAN


LOCRIAN - The Clearing / The Final Epoch (2011)






















Label : Relapse Records
Date de sortie : 14 - 08 - 2012

L'album The Clearing de LOCRIAN était sorti une première fois en vinyle chez Fan Death avant la signature du trio originaire de Chicago chez Relapse Records. A l'époque (fin 2011).

Avec la re-sortie chez Relapse Records, bien entendu, mon avis sur ce disque n'a pas changé. C'est pourquoi je ne m'intéresserai ici que de la seconde partie de cette réédition, The Final Epoch.

The Final Epoch consiste en une heure de titres rares ou encore inutilisés. Le groupe est très prolifique. Travaillant énormément en studio, même si il s'ouvre de plus en plus aux prestations live, la matière déborde de ses tiroirs. Déjà auteur d'une collaboration avec MAMIFFER, deux autres avec HORSEBACK et l'Allemand CHRISTOPH HEEMAN sont aussi à venir.

Bien évidemment cette signature chez Relapse Records va ouvrir des opportunités pour le groupe dans le monde et je ne désespère pas de les voir un jour en concert.

Passé maître dans la construction sonore, entre Drone, Black Métal, Sludge et autres joyeusetés underground, le duo devenu trio va offrir comme un cadeau pour cette nouvelle signature, 5 titres.

Je ne sais si les titres sont réellement anciens par rapport à l'album The Clearing, toujours est-il qu'ils bénéficient d'un traitement sonore qualitativement égal. Côté des compositions, LOCRIAN remet en évidence avec ces titres inédits son écriture plus spontanée et improvisée. Les titres de ce deuxième disque sont dès lors plus décousus. Chose assez normal en soit puisque The Clearing est pensé en tant que vrai album alors que ce n'est pas la cas pour de The Final Epoch.

On retrouve aussi, comme conséquence à cette spontanéité un accent expérimental plus prononcé et donc moins abouti dans la conception que sur The Clearing. Le groupe se laisse aller et joue des sonorités de manière plus intuitive.

Si The Final Epoch possède un côté dispensable face à The Clearing, il n'en reste pas moins que ses compositions démontrent que le groupe évolue et est prêt à se révéler internationalement. Cadeau non négligeable donc, vous achèterez toutefois ce disque en premier pour l'album The Clearing.


ECHOES OF YUL - Cold Ground





















Origine : Pologne,
Myspace : myspace.com/echoesofyul
Facebook : facebook.com/pages/Echoes-Of-Y...
Labels : Avantgarde Music
Album complet en écoute ICI

Membres actuels :
Jarek Leśkiewicz Guitare, Basse, Batterie, Claviers, Samples
Michał Śliwa Guitare, Basse, Batterie, Claviers, Samples

Echoes of Yul est un jeune groupe, crée en 2008, après la rencontre de deux hommes : Jarek et Michal souhaitant effectuer une musique minimaliste et très électrique. Cette musique, proche de groupe commeJesu est marquée par son originalité, ses mélodies down-tempo et ses atmosphères trippantes. 

Après un premier album éponymeen 2009, le groupe sort un split en 2010 avec les groupes Guantanamo Party Program et Sun for Miles et un single en 2011. L'année 2012 est marqué par la sortie de leur second albumCold Ground, mélangeant post-rock, drone et doom métal. Musique difficile à décrire, seule une écoute pourra vous convaincre.... ou non.



Eagle Twin - The Feather Tipped the Serpent’s Scale





















Sortie le : 28 août 2012

1. Ballad of Job Cain Part I
2. Ballad of Job Cain Part II
3. Lorca (Adan)
4. Snake Hymn
5. HornSnakeHorns
6. It Came to Pass the Snakes Became Mighty Antlers
7. Epilogue, Crow’s Theology

Découverts lors de leur tournée avec Sunn O))) en 2010, on avait presque zappé la sortie en 2009 du premier album du duo américain Eagle Twin :The Unkindness of Crows. Hors de question donc de passer à coté de The Feather Tipped the Serpent’s Scale, digne successeur et concept album, mélange d’incantations chamaniques hallucinées et de sludge poussiéreux.

C’est donc parti pour presque une heure de riffs massifs et interminables, de rythmiques monumentales et de vocalises gutturales. 
A eux deux, les Eagle Twin font autant de barouf qu’une armée de marteaux piqueurs, et les gaziers savent comment tirer le meilleur parti du format à rallonge de leurs morceaux pour nous entraîner dans une transe méditative complètement démente.

The Feather Tipped the Serpent’s Scale, tel un serpent, s’enroule, pèse et vous écrase sous ses anneaux musculeux, relâchant la pression juste assez, de temps en temps, pour vous permettre de reprendre votre souffle. Bestial et délirant, c’est la fête chez Thulsa Doom.

Source : http://www.indierockmag.com


lundi, mars 07, 2011

Markus Mehr – Lava





















Genre : Ambient, Drone,Noise, Post-Rock, Experimental 
Origine : Augsburg (Germany)

Titres :
01 – Agenda 7:06
02 – Softwar 5:50
03 – Full Moon 5:55
04 – Hubble 5:20
05 – Everyware 4:08
06 – Cousteau 6:40
07 – Up Sturz 4:04
08 – Datenwolke 2:55
09 – Ohm 3:28

jeudi, février 03, 2011

John 3:16
















John 3:16, un pseudo énigmatique, un homme qui se dissimule complètement derrière et dont on ne saura rien. Un projet solo, expérimental, mêlant ambient électronique, drone, atmosphère cinégénique et soundscapes brumeux. En 2007, la musique du John 3:16 apparaît pour la première fois sur support CD à l'occasion de la sortie d'un sampler du fanzine Times of Grace (regroupant notamment Heat from a DeadStar, Partners in Crime et Toner Low). La même année, sort un premier effort éponyme enregistré à Londres et sorti via les label Alrealon Music et White Label Music. Après une deuxième apparition sur un sampler made in Times of Grace (aux côté d'Aguirre et Xnoybis cette fois), John 3:16 sort en 2008 un nouvel opus : The Solemn truth.


Sept titres, 43 minutes d'un voyage expérimental, d'une transe narcoleptique qui emmène l'auditeur aux confins d'un univers ambient drone hypnotique aux frontières mouvantes. Une musique en perpétuelle évolution, sculptée patiemment par un maître d'oeuvre qui sait parfaitement ce qu'il fait et où il veut aller. Une oeuvre qui s'interroge d'elle-même sur ses propres aspirations, "Who am I", afin de mieux cerner ses ambitions artistiques. Un véritable trip noctambule, cinégénique et lunaire, un peu comme si Fear Falls Burning rencontrait My Bloody Valentine au détour d'une ruelle sombre, et n'emmène l'auditeur sur un sentier plus escarpé ("The price of redemption") afin de purifier son âme ("The Marks of sin") et de s'engager sur le chemin de l'absolution ("Eternal life"). Quelque part entre le projet Final de Justin Broadrick, Monno et Morkobot, John 3:16 nous fait vivre une expérience sensorielle placée sous le sceau métaphorique de la croyance divine. Bien éloignée de toute musique religieuse, l'oeuvre ici décryptée fait clairement écho à l'un des versets de la Bible les plus connus ; "Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle." Jean 3:16 ; et s'il faut faire un véritable effort de concentration pour s'immerger dans ce premier essai long-format, très expérimental et de fait assez underground, le périple musical est étonnant. Inspiré par l'imaginaire religieux, John 3:16 met en doute nos convictions musicales en empruntant à l'ambient rituel, à l'indus drone et aux soundscapes captivant pour produire une véritable mixture auditive qui insémine des images et des sensations ambiguës dans notre esprit. Questionnement, doute, fascination, rejet, "Whosoever believeth" part de l'ombre pour nous guider vers la lumière, des ténèbres vers le ciel. Doom cataleptique, ambient aux contours effacés, délire bruitiste ("Shall not perish", "... Justice served"), John 3:16 livre avec cet opus, une oeuvre étrange et troublante. Agnostique aporétique, athéiste convaincu ou simple croyant, la ferveur religieuse n'est ici qu'une (vague) métaphore destinée à faire découvrir un univers musical brumeux et qui nécessite une véritable curiosité intellectuelle pour l'appréhender. S'arrachant à ce voeu pieux, on se libère de toute retenue, on s'échappant de tout scepticisme pour admirer ces panoramas sonores dévoilés par un John 3:16 qui affiche ici une véritable personnalité artistique.

dimanche, novembre 07, 2010

SOL / Blodtru - Old Europa Death Chants















Première édition : 2010
Label : Paradigms recordings (1 x Cd)
Avec :
Emil Brahe - Chant, Accordeon, Glockenspiel, Guitare, Basse, Banjo, Batterie, Feedback.
Trúa - Chant, Guitare, Basse, Feedback.
Danny Jöhnson - Batterie

Titres :

1. Alone
2. Crippled by emotions we die in solitude
3. The dusk of man : The dawn of the beasts
4. Where did we fall
5. A Golden Horse
6. Death chants for old europa

Henry Purcell, mais sans la grâce pédante de l'époque. Avec ce terrible effet absorbant de l'air ambiant, puissante éponge, qui au fil du premier titre saturera l'atmosphère d'un drone organique humidifié par un crachin de clochettes, encore frais, encore respirable, même après les dix minutes.
Alors les choses deviennent plus sérieuses, et les ondes énormes qui emplissent l'horizon en un rien de temps vibrent à la fréquence des vagues d'une mer que l'on jurerait entendre, mais que l'on ne verra jamais. Une brume dense, immense, et la vision en devient inutile, comme tendent à le confirmer ces chants déchirés, qui semblent provenir de partout et nulle part à la fois.
Les échanges gazeux ont du mal à se faire dans les poumons, et pour palier à ce manque d'oxygène, le cœur s'emballe de temps à autres, pour maintenir le corps en éveil, pour éviter un coma menaçant, et pour alimenter les surrénales, continuer de produire de l'adrénaline, seule source de courage pour continuer à avancer dans un brouillard impénétrable.

Une tache blanchâtre flottant dans les airs signale la présence d'un soleil froid et impuissant derrière le chaos climatique, et régulièrement un rayon se réfléchit de particule en particule, strident et aveuglant, jusqu'aux pupilles non averties. La marche soudainement plus rude indique une ascension, une montagne, tout du moins une colline, impossible d'être plus précis, et donner dangereusement un rythme soutenu à l'escalade apparaît comme le seul moyen d'avancer. L'oxygène se fait plus rare avec l'altitude, et l'air ne se désaturant pas, le corps s'éteint, disjoncte. Le cerveau, souffrant de la carence en air pur, délire, créant ces images de veillée traditionnelle au ralenti, brouillées, illogiques, devenant alors finalement un insupportable cauchemar.

Enfin douloureusement réveillé, c'est souffreteux, défait, qu'il faudra dorénavant continuer à avancer, tout espoir de salut supprimé, avec le seul instinct de survie comme moteur. Alors la marche recommence, plus lourde encore, et le seul chant qui vient en tête, pour feindre un courage ayant déserté depuis longtemps, sonne de manière inhabituelle, maussade et déprimé, et rend la tâche plus harassante encore. Quand enfin, après une durée inestimable, la brume se fait moins épaisse, et qu'enfin un véritable paysage se dessine dans une plénitude sonore, tout n'est que collines désertiques et lacs fumants jusqu'au supposé ciel où la tache pale ne rayonne pas plus qu'avant, masquant l'idée même de l'existence d'un horizon.

EyeLovya, Juillet 2010 

Old Europa Death Chants en trois mots : Brouillard, Plénitude, Perdition

Source : www.slowend.com

Bong - Quttinirpaaq split Mini album (ep)




















Le fameux Bong anglais, ça fait des années qu'on en entendait parler mais beaucoup plus qu'on espérait enfin entendre un son. C'est désormais chose faite.
Une salve de pas moins de 5 releases a été tirée à quelques semaines d'intervalle. Un album, un ep, deux splits et un triple live, tous bourrés à craquer de matos. De quoi en être écœuré très rapidement.

Car le style de Bong est d'un simplicité enfantine: un drone doom au gros son et à la prod enfumée qui rappelle étrangement Electric Wizard (eh ouais) et donc forcément répétitif... Enfin, si cette description pouvait s'appliquer aux toutes premières réalisation du groupe (notamment le premier LP éponyme et l'EP Bethmoora), l'addition de concerts (du style jouer toute une nuit dans un restaurant (!)) avec l'ajout d'un joueur de sitar les a amenés à légèrement modifier leur approche et à accorder à cet instrument à cordes indien, dont je suis follement amoureux des sonorités, une place importante.

Et c'est le cas sur ce split, faisant de ces 15 minutes sans doute le meilleur titre que j'ai pu entendre du quatuor. Totalement incantatoire et d'une touche prononcée cinématographique façon horror flicks des 70's, je ne saurai que conseiller aux personnes ayant aimé l'essai de style d'Oborn sur Witchcult Today de s'y attarder.

Quttinirpaaq derrière son nom imprononçable, me facilite la tache, car son offrande s'inscrit dans la même lignée et propose un rythme occulte battu avec anémie, volontairement empreint d'une aura maléfique, où les larsens et un étrange murmure humain sans fin viennent contribuer à pervertir le son lourd et granuleux des amplis.

Encore une pierre à ajouter à l'édifice des Grands Anciens.
« Zyweso, wecato keoso, xunewe-rurom xeverator .Menhatoy, Zywethorosto zuy , zururogos Yog-sothoth ! Orary ysgewot, Homor Athanatos nywe zumquros, yesechyroroseth xoneozebethoos Azathoth ! Xono, Zuwezet, quyhet kesos ysgboth Nyarlathotep ! Zuy rumoy quano duzy Xeuerator Ysheto, thyym, quaowe xeuerator phoe nagoo, Hastur ! Hagathowos yachyros, gab Shub-niggurath ! meweth, xosoy Vzewoth ! »-

A Clarion Call, Juillet 2009  

Bong - Quttinirpaaq split en trois mots : occulte, incantatoire , malfaisant

Source : www.slowend.com

mardi, août 31, 2010

La Monte Young - The Black Record

















Genre : Drone minimaliste

Sorti en 1969 et édité à 2 000 exemplaires par Édition X, un label appartenant au galeriste munichois Friedrich Muller. Ce disque de bout de nuit, de bout du monde est encore disponible à la vente sur le site de l’artiste. Mais qui ne se sépare pas de ses exemplaires, signés, pour moins de 300 dollars pièce.

1.  31 VII 69 10:26-10:49 PM: Munich From Map of 49's Dream the Two Systems of Eleven Sets of Galactic Intervals Ornamental Lightyears Tracery (22:49)
2.  23 VIII 64 2:50:45-3:11 AM: The Volga Delta From Studies in the Bowed Disc (20:10)

Biographie : La Monte Young

Joseph Ghosn 
 
La Monte Young
une biographie suivie d’une introduction à la musique minimaliste
Cette musique déroule le temps lentement, se déplie et se déploie, mais ne se feuillette pas à la légère. Et elle est essentiellement un exercice de solitaire, ou en tout cas une musique que l’on écoute à la maison le plus souvent seul et lorsque l’on voudrait voir la nuit tomber très vite.
Impossible de la faire tenir dans un ipod, impossible non plus d’en parler dans les dîners mondains. Essayez d’expliquer à votre voisin de table ou de bureau que vous écoutez un disque de La Monte Young, il commencera par ne pas vous comprendre, vous demander de répéter ce nom étrange, pour finir par se dire que vous n’êtes sans doute pas tout à fait normal.
Ce qu’il ignore, c’est qu’au-delà de La Monte Young, existe un univers foisonnant de musiciens anxieux et avides de créer une musique suspendue, tenue longtemps, lentement, qui prend son temps.
Et tout La Monte Young tient bien dans cette impossibilité, cette inaccessibilité au monde qui contraste violemment avec les années deux mille, celles du désir de communiquer, de vouloir être connu, d’exprimer sa voix. Dans un monde où tout le monde peut avoir un blog ou faire de la musique grâce à des logiciels, La Monte Young est à la fois un anachronisme et un modèle : parfois, pour faire œuvre, il faut se faire oublier et laisser les autres œuvrer pour vous.
Finalement, les disques de La Monte Young sont arrivés chez moi presque par hasard. J’en ai trouvé un, en CD, abandonné dans un rayon d’une Fnac. D’autres m’ont été trouvés ici et là, en France, en Allemagne, ailleurs, par des amis qui connaissaient ma passion dévorante pour tout ce qui touchait à ce compositeur et son histoire. Avec les années, j’ai acheté des exemplaires de son disque sur Shandar, de ceux qu’il a produits pour Pandit Pran Nath, trouvé quelques CD, dont des bootlegs assez somptueux. J’ai même possédé plusieurs exemplaires de chacun de ses vinyles, j’en ai offert, échangé, revendu, racheté, perdu, retrouvé, je ne sais plus. Mais parmi eux tous, il y en a un qui m’obsède plus que tous les autres. Il s’agit du Black Record, sorti en 1969 et édité à 2 000 exemplaires par Édition X, un label appartenant au galeriste munichois Friedrich Muller. Ce disque de bout de nuit, de bout du monde est encore disponible à la vente sur le site de l’artiste. Mais qui ne se sépare pas de ses exemplaires, signés, pour moins de 300 dollars pièce.

vendredi, février 12, 2010

Sea Of Bones - "Grave Of The Mammoth"

 

Album sorti en 2007
1 - Chapter IV  17:20
2 - Chapter V   15:15
3 - Chapter VI  20:13

Pour d'autres infos c'est par là http://droningearth.blogspot.com

Like Drone Razors Through Flesh Sphere - "Ex Nihilo Nihil, Ad Nihilum Nihil Posse Reverti"



Best of/Compilation, Goatowarex
Titre 1 extrait de la demo "Drone Sphere" de 1999.
Titre 2 extrait de la demo "Sunya" de 2001.
Titre 3-4 extraits de la demo "Funeral Mantra" 2003.
Titre 5 inédit.

The title is a philisophical adage meaning, "From nothing, nought; to nothing
nought returns."

1 - Drone Sphere    21:58
2 - Misanthropy Funeral Mantra  21:28
3 - Funeral Mantra I                     08:30
4 - Funeral Mantra II                   06:33
5 - Black Wax Athame                  11:42

Durée totale : 01:10  
Label : http://blackmassrecords.com/

mardi, février 02, 2010

Otesanek - Otesanek (2004)






















Première édition : 2004
Label : The Electric Human Project (1 x Cd)
Avec :
Leslie (chant), Brad (chant), Chad (guitare), Demian (guitare), Rudy (batterie), Ryan (basse)

Tracklist

1. Oceans
2. Dead in the park

Vous êtes ligoté dans une petite pièce sombre, vous êtes déjà à la limite de la claustrophobie. Aucun élément de l'endroit oppressant ne vous permets de savoir où est ce que vous vous trouvez. Votre seul souvenir date, d'après votre appréciation du temps, de quelques heures où vous avez croisé un homme immense et robuste dans cette petite ruelle que d'habitude vous ne prenez jamais. Mais pourquoi l'avez vous prise ce soir là? Et regardez où vous êtes aujourd'hui, ligoté à une chaise au milieu de quatre murs poisseux et couverts de saleté et de traces de sang séché. Vous n'êtes sûrement pas le premier à être tombé entre les mains de ce fou furieux psychopathe.

Derrière vous, une porte doit se trouver dans le seul coin que vous ne pouvez pas voir, vous entendez le bruit de la porte branlante qui s'ouvre lentement. IL est sur vous. Vous sentez son souffle rauque sur votre nuque et pouvez ressentir le plaisir qu'il prend à jouer avec vous, devinant presque l'horrible sourire qui doit animer ses lèvres. Il fait passer devant vos yeux son objet de torture, l'angoisse et la terreur s'empare de vous, vous essayez bien de vous débattre un instant en vain et vous êtes coupé dans votre élan héroïque quand vous entendez son rire dément émanant de sa gorge.

Il commence son office, vous coupant d'abord avec de petites incisions peu profondes.
Mais cela ne dura qu'un instant comme s'il avait juste voulu vérifier si son instrument couper correctement. Les mutilations se font de plus en plus profonde, la douleur est intense, vous hurlez de toutes vos forces. Le sang s'échappe de votre corps comme la naissance d'un ruisseau, se répandant ainsi tout autour de votre chaise.
Vous hurlez si fort que vous en avez mal à vos propres oreilles.
Son rite prend une autre ampleur dans l'absolu. Il commence à vous arrachez des lambeaux de peau qu'il répand dans toute la pièce et jette les plus gros au mur.
Votre agonie est de plus en plus dure, vous êtes engourdi et sentait une grande sensation de froid vous envahir. Un seul souhait : la mort. Vous le suppliez de vous mettre à mort car vous n'en pouvez plus mais cela à pour effet de décupler encore plus ces instincts meurtriers.
Il s'attaque alors à une partie qu'il n'avait encore pas touché : votre tête. Il vous cisaille d'abord les oreilles avec un rire diabolique. Vos lèvres, il vous enlève vos lèvres. Le sang envahit votre bouche, coulant ainsi vers votre estomac et vos poumons. La sensation de froid se fait de plus en plus forte. Vous sentez votre vitalité s'extirper de vous sous les coups de tortures de ce génie psychopathe.

L'agonie.

Vous ne sentez plus rien, vous devez être mort.

Source : www.slowend.com