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mardi, décembre 19, 2006

Northaunt "Horizons"














2006 Cyclic Law
Style : drone ambient landscapes

Tracklisting :
1/Until dawn do us part
2/Night came to us
3/Horizons
4/The autumn sky
5/Night alone
6/With the stars as witness
7/The wilderness

Dès Until Dawn Do Us Part qui a le mérite de poser l’ambiance, Northaunt délivre à l’auditeur son chemin métaphysique jusqu’à l’embrassement de la nature. Ne pas vivre à côté d’elle, en dehors d’elle ou grâce à elle mais dans ses entrailles, dans sa pureté hyperboréale. Toujours cette Lumière du Nord que spiritualise le froid.

Northaunt après un Barren Land de toute beauté revient ici à une ascension polaire beaucoup plus épurée comme le traduit bien son clip The Wilderness. Celui-ci rappelle d’ailleurs étrangement le film expérimental Gerry de Gus Van Sant dont la B.O était le cultissime (pour les férus de classique contemporain) Tabula Rasa d’Arvo Part.

On navigue durant cette heure ambiante dans les mêmes horizons métaphysiques. L’homme ne semble plus exister face à la nature. Elle est tout du moins son Altérité radicale. Le norvégien coule tout au long de son œuvre des nappes drone qui corpéreisent la nature. Au détour de celles-ci, il place des boucles en forme de fines incursions mélodiques souvent surprenantes dont on croirait qu’elles sont des bruissements de… nuages. Ce Horizons fait entendre le ciel sous une autre forme donc, sous d’autres atours plus mystérieux.

Il est heuristique de relever que le dark ambient comme celui de ce norvégien rappelle toujours l’individuation jungienne et les processus psychanalytiques organiques. Par l’épuration musicale on interroge l’âme en faisant le vide autour d’elle…Reste à savoir si elle va répondre…Le dernier Raison d’Etre en appelle aussi à une recentrement organique mais avec des éléments industriels et rêches alors que Horizons balade l’auditeur dans des régions stratosphériques mais plus mélodieuses.

Comme toujours, l’écoute peut être soit dégagée ou alors minitieuse et attentive tout comme le professait l’inventeur Brian Eno. En l’occurrence, voilà une musique de relaxation sensible à écouter au casque blottit dans sa couche. On préferera cependant à ce drone délicat, Barren Land plus fouillé et travaillé car il maintient plus l’attention. Northaunt reste pour beaucoup une formation majeure du dark ambient au côté des Raison d’Etre, Lustmord, Kammarheit, Megaptera, Sephiroth mais dans un registre bien particulier, plus « environnemental » en définitive.
Une musicothérapie en somme.

Chronique : www.obskure.com

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