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samedi, octobre 14, 2006
Ataraxie "Slow Transcending Agony"
Type : CD - 2005
Durée : 51:00
Tracklist :
1. Step Into The Gloom
2. Funeral Hymn
3. L'Ataraxie
4. Slow Transcending Agony
5. Another Day of Despondency
Line-up :
Vocaux-Basse : Jonathan
Guitare : Fred
Guitare : Sylvain
Batterie : Pierre
Date d'enregistrement : Août à Septembre 2004
Lieu d'enregistrement : CCR studio
Producteur : Kris Belaen et Ataraxie
Définition du mot ataraxie : L’ataraxie (du grec Αταραξία, ataraxia signifiant absence de troubles) apparaît d'abord chez Démocrite et désigne la tranquillité de l'âme résultant de la modération et de l'harmonie de l'existence.
L'ataraxie devient ensuite le principe du bonheur (hêdonê) dans le stoïcisme, l'épicurisme et le scepticisme, et son sens se rapproche de l'apathie. Elle provient d'un état de profonde quiétude, découlant de l'absence de tout trouble ou douleur.
Chronique :
Après une première démo plus que convaincante, les rouennais d’Ataraxie étaient attendus pour leur premier full-length intitulé Slow Transcending Agony sorti sur le label japonais Weird Truth Productions (modeste label à soutenir chez qui sont également signés Mournful Congregation) ; Et ils nous ont comblés bien au-delà de nos espérances, réussissant ici un véritable coup de maître, les propulsant dans les hautes sphères de la scène doom/death metal. En effet, l’objet en lui-même est très professionnel (avec un artwork en noir et blanc présentant des photos du groupe, les paroles et un décor correspondant parfaitement avec la musique). Mais le principal vient ensuite, car une fois le disque entamé, on se laisse porter dans cette bande-son au désespoir, on se laisse noyer par cette lente agonie transcendante...
Dès l’arpège initial de l’introduction A Step into the Gloom ce malaise émanant de l’univers du combo normand devient palpable, suffocant. Ici, The Other Path, est poussé encore plus loin tant dans la lourdeur, la mélancolie, le désespoir et la puissance sonore qui, grâce aux services des studios CCR où sont passés auparavant des formations telles que Kronos, Aborted, No Return, etc., s’avère être impressionnante de par sa limpidité et sa lourdeur éprouvantes. Les riffs se veulent toujours plus lancinants, lents, envoûtants, rappelant parfois Thergothon ou Evoken et l’on se laisse facilement porter par eux. Comme dans la démo, les influences sont bien exploitées en prenant toutefois quelques libertés en plus, rendant la personnalité du groupe beaucoup plus prononcée. On retrouve donc des passages évoquant les premiers My Dying Bride, des riffs death old school prenant à la gorge, des blasts soudains sur guitares lentes comme savaient si bien le faire les Australiens de diSEMBOWELMENT (Funeral Hymn, Another Day of Despondency), des arpèges clairs mélancoliques au possible que l’on pouvait parfois entendre chez Bethlehem (Slow Transcending Agony) et des mélodies ou leads de guitares de toute beauté avec des harmonies qui ne sont pas sans rappeler les autres Australiens (oui encore) de Mournful Congregation (l’Ataraxie) ; mais tout en sonnant Ataraxie. Les cassures rythmiques sont moins systématiques que dans la démo et lorsque les subtiles accélérations, amenées par un Pierre Senecal impérial à la batterie, sont appuyées par les deux guitaristes Frederic Patte-Brasseur et Sylvain Esteve dont le travail s’avère remarquable, elles surprennent et interpellent l’auditeur captivé par le déluge émotionnel de ce Slow Transcending Agony, perçant quiconque affrontera les cinq compositions qui l’ornent.
Et si l’on doit noter un autre point permettant l’exaltation d’émotions extrêmes, il se trouve en la personne de Jonathan Thery, le bassiste/chanteur du groupe qui, en plus d’alourdir davantage l’ambiance avec son instrument à quatre cordes très présent dans la production, assène de véritables coups de poignards bien placés avec ses vocaux encore plus impressionnants qu’auparavant. Toutes les intonations sont choisies avec minutie (vocaux gutturaux, chuchotements en français (oui, chose que pratiquait déjà Worship) et hurlements à la Marko Kerhen de Deinonychus). Lorsque les cris déchirés résonnent dans une envolée mélodique des plus touchantes (ah ! les dernières parties de l’Ataraxie et de Another Day of Despondency, dantesques !), un frisson passe, conduit par toutes ces pulsions destructrices exprimées durant ces cinquante et une minutes qui en viennent même à paraître courtes. Chose peu commune dans un album, aucun morceau ne dépareille au niveau de la qualité (bien qu’il y ait quelques atouts majeurs dans Another Day of Despondency) ce qui permet d’apprécier l’album dans son intégralité à chaque écoute.
Mais trêve d’éloge car vous aurez compris que nous tenons là une perle de doom/death à placer dans les meilleures sorties du genre doom de 2005 avec Mournful Congregation. Voici donc un excellent groupe et l’on peut espérer du meilleur pour l’avenir. A soutenir, assurément.
(Source : http://darkmag.net/)
www.ataraxie.net/
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