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mardi, octobre 10, 2006

Black Boned Angel



















Première édition : 2005
Format : 1×CD
Label : 20 Buck Spin

Avec

Campbell KNEALE : guitare et batterie


Tracklist

1. Phase I
2. Phase II
3. Phase III

Débarquant d’on ne sait où, Black Boned Angel surfe sur la vague drone du moment et livre un premier méfait intrigant. One man band incarné par la personne de Campbell Kneale (spécialisé droneur semble t il) , celui ci n’approche pas le génie de Thrones, mais offre néanmoins une version ultra noisy du bourdonnement si cher à nos oreilles.

Scindée en trois parties, Supereclipse peut décourager les moins acharnés tant la première partie est chiantissime, proposant aussi peu de variations que OX, se rapprochant des morceaux ambiants de Corrupted, la classe en moins. Ouais alors là, je vous vois penser, il va continuer longtemps à comparer ce groupe à d’autres par la négative ? Et bien non.

Car si la phase 1, d’une lente et mortelle demi-heure aurait pu se résumer en une quinzaine de minutes, la phase 2 rompt avec le bourdonnement sourd et grave précédent pour instaurer un climat dépressif au moyen d’un bruit évoquant irrémédiablement une scie circulaire. Les premières traces de mélodies apparaissent, et si vous êtes réceptif, c’est le début de la fin. Le commencement d’une pitoyable et pathétique remise en question, une introspection de vos ressentiments les plus profonds. Vos peines, votre dépression ressurgissent et vous attrapent à la gorge. La guitare acide se répand en une brume sonore dont vous respirez les volutes nocives à pleins poumons. Vous suffoquez, peinant à entendre les coups de boutoirs de percussions venant s’ajouter au vacarme grésillant. La mélodie s’élève, plainte physique de votre âme et vous ne pouvez que vous laisser aller à vos sanglots reniflants et dégoûtants.

Enfin la phase 3 poursuit le travail de sape en mélangeant les cris stridents des guitares, instruments de torture ayant revêtu une apparence chirurgicale. Reléchant votre esprit désormais tourmenté telles les vaguelettes d’un océan noir de jais, elles s’enflent à présent pour mieux finir leur travail, votre bulbe rachidien pliant sous les coups massifs d’accords lourds et poisseux avant de s’éteindre elles même, faute d’âme à malmener…

Supereclipse est un inattendu moyen de se donner envie de se taillader les veines, un disque surprenant commençant après une intro d’une demi-heure…

Supereclipse en trois mots : chirurgical, dépressif, noir

(Source : www.slowend.com)

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