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lundi, octobre 09, 2006

Teeth Of Lions Rule The Divine



















Teeth of lions rule the divine - Rampton
2002 - Rise above records

1/ He who accepts all that is offered (feel bad bit of the winter)
2/ New Pants & Shirt
3/ The Smiler



Lorsque l'on parle de Teeth of Lions Rule the Divine, on fait irrémédiablement face à l'un des albums de doom ultime qui me tiennent particulièrement à cœur. Le genre d'œuvre dont on ne se remet jamais vraiment, à cause de l'abattage sonore qui nous colle au sol sans aucun moyen de défense.

3 titres pour 54 minutes. Rien que ça. Le premier titre, du haut de sa demi-heure, est en quelque sorte le mouvement principal de cette symphonie de l'enfer. Après une intro batterie + grésillement vrombissant en fond sonore, digne d'un Leng Tch'e des fameux Naked City, un lambeau de guitare apparaît au loin, dans un riff hommage à Earth (oui, forcément) qui rappelle un peu Khanate (hé oui, n'oubliez pas que Stephan O'Malley est de la partie…). Sachez que durant ce titre de 30 min, seul deux riffs se succèderont. Vous ne pourrez pas dire que je ne vous aurais pas prévenu. Après une très très lente progression avec effets flanger à fond les manettes, le joyeux luron Lee Dorian pose sa voix vomissante pleine de mort, scandée sur un rythme quasi ritualistique, syllabe après syllabe, emplie d'une douleur toute haineuse… les yeux qui saignent, la bouche qui pleure. L'apocalypse vue par un cadavre. Ici et là, quelques larsens bienvenus, simulant l'amputage viscéral, aux côtés de cette batterie reverbée à mort… Lorsque le deuxième titre arrive, le groupe simule un soulagement à guitare claire… le sourire ironique, vicieux… avant de nous balancer un cercueil dans les oreilles, Lee Dorrian distordu par la douleur, pénétré par un démon Asaghtothien, rythmé par ces instruments d'exécution sauvage finissant par un long grésillement de l'au-delà. Puis notre troisième et dernier titre arrive, 18 min, et dès lors, Dorrian se noie dans son propre sang, durant un long passage atmosphérique dronesque où il pleut du souffre, des larmes et de la douleur. Des corbeaux pleins les yeux, des bruits sismiques, l'antre s'ouvre pour absorber la moindre lueur d'espoir… lors de la chute, l'apaisement envahit, car la mort arrive pour nous libérer enfin, Dorrian absorbe ce qui lui reste de vie pour nous parler d'une voix calme et posée, presque sereine, accompagné de ce qui pourrait être le battement de notre cœur agonisant… avant de toucher le fond, dans les entrailles du drone doom sanglant et mortuaire.

Tous réunis enfin, en enfer, portés par un charognard et ce disque ultime au line-up cinglé, crâmé par la vie et la drogue, la mort et le doom. Bienvenue chez les morts.

Rampton en trois mots : Fin du monde
(source : www.slowend.com)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Putain cest clairE (non c'est Pyr) enfin bref...Album a ne pas écouter si vous aimez le chat-mallow, les surf, le soleil, la côte californienne...
C'est le disk qui fait ressembler Christian Death à de la musique de chambre et Madonna à de la pop Ah ? c'est de la pop.
Ecoutez absolument ce disk si vous ne connaissez pas encore (quoi ?!!) le drone version doom.
Sinon un mot sur ce blog : INDISPENSABLE