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samedi, octobre 14, 2006

Boris "Absolutego+special low frequency"



















Informations

Le morceau Absolutego constituait l'entier du disque Absolutego sorti en 1996 sur Fangs Anal Satan.

Première édition : 1996
Format : 1×CD
Label : Southern Lord
Avec

ATSUO : batterie, voix
WATA : guitare
TAKESHI : basse


Tracklist

1. Absolutego
2. Dronevil2

Absolutego est un monstre. Un monstre hystérique et incontrôlable, mais surtout... Absolutego est un monstre colossal, un Behemoth lourd et disgracieux. Il débarque chez vous comme un hippopotame dans un jeu de dames, renverse votre bibliothèque, fait tourner le lait, noie vos poissons rouges et fissure la porcelaine de Mémé (ça tombe très bien, elle vous encombrait, de toutes manières).

Si l’album débute de manière relativement planante, avec l’infrabasse qui fait vroom et celle qui fait broom, on se retrouve vite assailli par d’autres saturations autrement plus agressives, qui vont et viennent au fil de l’album, en faisant plutôt fzzzzzzjiiiiii et krrruuuuzzzz que wooow ou trrrrrrr... Bref... L’intervention d’une voix, et de percussions vers le milieu du morceau pourrait adoucir la chose, mais enfin... 3 minutes de sludge vomitif peuvent-elles adoucir quoique ce soit ? Et que penser du passage infiniment bœuf que nous assène Boris ensuite ? Je tape sur un tonneau pendant que tu grattes une seule et même corde avec un son dégueulasse et ce jusqu'à la nausée... Et hop, je te remets deux trois infrabasses guillerettes et j’enchaîne sur un passage qui groove comme rarement un morceau de drone a pu groover... Juste histoire de tromper l’ennemi. Et soudain, sans trop savoir comment, débute une boucle curieuse, aiguë, presque stridente, mélodique comme un distributeur de billets, doublée d’une basse souterraine envahissante...

Et c’est l’enfer. Cette boucle va durer... Pffff, je ne sais même pas combien de temps. Et c’est abominable, abrutissant, insoutenable... Aussi obsédant que le dernier morceau de Sounds of the Animal Kingdom de Brutal Truth, aussi pénible que le « Never Again » de John Zorn sur Kristallnacht, et ça ne finit jamais... Vous pensez que j’exagère ? Pensez seulement... Cette fin de morceau rejoint la voix de Mike Patton et les solos de guitare heavy au club des choses qui pourraient me pousser à appuyer sur la touche STOP (sauf que dans le cas présent, je ne le fais jamais).

Et comme il s’agit d’une jolie réédition, tonton Southern Lord nous gratifie d’un morceau bonus. Ce morceau assez bref me donne un sentiment d’incohérence, comme une sorte d’assemblage des plus grosses explosions de guitares et maltraitance d’amplis qui soient, sans queue ni tête à vrai dire... Dans l’absolu je trouve ce morceau assez réussi, mais est-ce qu’il a vraiment sa place sur ce disque après un morceau de plus d’une heure aussi massif, cohérent et épuisant... ? Par contre c’est volontiers le morceau que j’emmènerais avec moi en pique-nique ou à la plage, rangé dans la trousse de secours, entre la dose d’adrénaline et le flacon d’éther.

Boris explore sur cet album les contrées les plus inhospitalières de la dimension drone doom pour en ramener un objet sonore franchement haïssable et forcément réservé à un public doté de solides oreilles. Et d’un solide mental. Mais nous aimons nous faire du mal, après tout.

Absolutego+ special low frequency version en trois mots : nauséeux, nihiliste, nippon (ni mauvais, d'ailleurs)

(Source : www.slowend.com)

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