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lundi, octobre 09, 2006
Beyond Black Void
Du Drone belge pure jus, une seule réalisation sous ce nom: "Desolate" (2003)
très fortement conseillé
Quelques précisions (source : www.gutsofdarkness.com)
Stijn Van Cauter, ici caché derrière l’initiale S., c’est un peu l’histoire d’un gars qui a presque réussi à créer une scène tout seul. Adepte du Do It Yourself dans sa forme la plus jusqu’au-boutiste, le bonhomme a sur un laps de temps plutôt court - 2002 à 2004, grossièrement - composé / enregistré / produit / gravé / distribué une bonne dizaine de disques sous quasiment autant de noms différents, chacun de ces projets officiant dans un style mélangeant à divers degrés le Funeral Doom, l’Ambient, et le Drone. Evidemment, un rythme de production aussi ridiculement élevé a entraîné quelques déchets vite oubliés (encore qu’on oublie difficilement le projet « « solos de claviers façon églises avec le son maison », Organium, particulièrement abominable), mais aussi quelques bonnes choses, en tête desquelles se placent Until death overtakes me, et ce premier et pour l’instant unique effort de Beyond black void. En effet, on tient probablement ici la quintessence du style du belge, à savoir des morceaux très longs et durant lesquels il ne passe globalement… rien. Le style BBV, c’est une vague mélodie de guitare aiguë au son complètement spatial, parfois couplée à un brouhaha dronisant dans le fond, lancé par un gros coup de tambour. Et parfois un grunt, lointain aussi, histoire de pas trop plomber le coté monolithique de la chose. Tellement monolithique d’ailleurs que le fait que le disque soit découpé en 3 plages, la plus longue atteignant quand même la demi-heure, parait totalement anecdotique. Niveau production, le coté « plug and play » du son n’altère pas trop l’ambiance, et de toute façon, on tient là aussi un des éléments clé du style du Stijn : ça sonne « straight from the pc ». Alors concrètement, on arrive là avec un disque tellement pas du tout excitant de par son coté figé qu’on arrive presque à le trouver fascinant tellement il est chiant… à l’image de l’œuvre de son créateur d’ailleurs… définitivement hermétique, pas vraiment beau, mais quand même, y’a quelque chose là dedans. A expérimenter.
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